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Été 2008

Il a fait tellement chaud qu’on est capables maintenant de faire la différence entre + 42°C et + 33°C : quand tu ouvres la porte et que tu aspires une bonne gorgée d’air brûlant. J’ai revu mon opinion sur l’installation d’une clim’, je suis moins hostile quand la chaleur est trop forte. Mais on ne doit pas la régler trop bas, et l’utiliser en même temps qu’un ventilateur permet de réduire un peu la consommation.
It’s been so hot that we can now tell the difference between +42°C and +33°C: when you open the door and take a deep breath of hot air. I reviewed my opinion on the installation of an air conditioner, I am less hostile when the heat is too strong. But it should not be set too low, and using it at the same time as a fan can reduce consumption a little.

Avril 2009 (faute de photos en août) — April 2009 (lack of pictures in August)

Avec Paul on a décidé de s’abandonner à la léthargie, et, d’ailleurs, comment faire autrement ? La semaine dernière je vous ai raconté nos escapades, mais notre activité principale c’était lire ou « bricoler » sur nos ordinateurs. Revenus de chez mon père, on a recommencé à arroser le jardin dont Jacques et Päivi se sont gentiment occupés pendant notre absence. J’essayais de faire ma part le plus tôt possible, une fois même au lever du jour, car dès huit heures cela devenait trop pénible. Après cela, ne rien faire, ne pas se donner d’obligation, profiter de ce qui nous restait, une pièce moins chaude que l’extérieur.
Tout le monde autour de nous a détesté cette période, moi aussi. J’ai retrouvé des ressentis de l’époque des confinements contre le covid. Mais la chaleur n’a pas été une décision gouvernementale à la fois absurde, autoritaire et sans nuance.
With Paul we decided to give in to lethargy, and besides, what else could we do? Last week I told you about our escapades, but our main activity was reading or « tinkering » on our computers. Back from my father’s, we started watering the garden again, which Jacques and Päivi kindly took care of during our absence. I tried to do my part as soon as possible, even once at daybreak, because by eight o’clock it became too painful. After that, do nothing, don’t give yourself any obligation, take advantage of what we had left, a room cooler than the outside.
Everyone around us hated this period, me too. I found feelings from the time of the confinements against the covid. But the heat was not an absurd, authoritarian and unqualified government decision.

Août 2010

Pourtant elle a eu le même effet, elle a permis l’isolement des uns et des autres. Je trouve intéressant d’y réfléchir. Et la chaleur, le GIEC (parmi d’autres, innombrables) s’époumone à nous le rappeler, ce n’est pas quelque chose qui nous est tombé dessus sans qu’on sache pourquoi ni comment.
Yet it had the same effect, it allowed the isolation of each other. I find it interesting to think about. And the heat, the IPCC (among countless others) shouts out to remind us, it is not something that has fallen on us without us knowing why or how.

Gros chantier en août 2011
Major construction site in August 2011

Alors on a fermé portes et fenêtres et on a beaucoup lu…
D’où vient un livre ? Pourquoi, comment, choisit-on un livre ? Certains libraires connaissent leur boulot et proposent des sélections de qualité. Le bouche à oreille fonctionne aussi très bien. Et quand telle personne te recommande tel livre, connaissant la personne, tu sais déjà un peu quel type de livres elle te recommande : c’est précieux, non ?
So we closed doors and windows and we read a lot…
Where does a book come from? Why, how, do we choose a book? Some booksellers know their stuff and offer quality selections. Word of mouth also works very well. And when such person recommends such book to you, knowing the person, you already know a little what type of books he recommends to you: it’s precious, isn’t it?

Gros chantier aussi en août 2012
Major construction site also in August 2012

Je pourrais rédiger des pages et des pages rien qu’avec les livres suggérés par Jérôme (à qui bien entendu nous proposons aussi nos coups de cœur). Il nous a prêté « Porca miseria » de Tonino Benacquista, écrivain plus connu pour ses romans policiers !
I could write pages and pages just with the books suggested by Jérôme (to whom of course we also offer our favorites). He lent us « Porca miseria » by Tonino Benacquista, a writer best known for his crime novels!

Août 2013

Voici donc quelques mots sur cette autobiographie pleine d’humour et très sensible, une belle expérience de lectrice.
« Porca miseria », c’est ce que répète sans cesse le père de Tonino. Il a décidé de venir faire fortune en France et ce rêve ne s’est pas réalisé. Le petit Tonino a grandi entre un père alcoolique et une mère dépressive. Ce n’est pas drôle à vivre, c’est un régal à lire. L’approche de la littérature n’a pas été facile à ce futur écrivain ! Il était bloqué dès les premiers mots d’un roman. Il faut voir avec quelle pertinence (ou impertinence ?) il analyse la célèbre formule de Boileau « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Voici sa réaction :
« Je n’ai pas attendu Boileau pour comprendre, à l’école de la rue, que celui qui s’impose dans une discussion n’est pas l’homme de bonne foi mais celui qui a le verbe haut et jamais n’hésite dans son argumentaire (…). Il suffit d’un seul fâcheux (…) pour clouer le bec à tout un peuple (…). Ma famille et moi sommes de ce peuple qui prend le baratin pour de la faconde, les phrases toutes faites pour de la répartie, les poncifs pour du bon sens, les jeux de mots faciles pour des traits d’esprit et le café du commerce pour du débat public. »
Here are a few words about this humorous and very sensitive autobiography, a great experience as a reader.
« Porca miseria » is what Tonino’s father keeps repeating. He decided to come and make his fortune in France and this dream did not come true. Little Tonino grew up between an alcoholic father and a depressed mother. It’s not funny to live, it’s a treat to read. The approach to literature was not easy for this future writer! He was blocked from the first words of a novel. You have to see with what relevance (or impertinence?) he analyzes Boileau’s famous formula « What is well conceived is clearly stated and the words to say it come easily. »
Here is his reaction:
« I didn’t wait for Boileau to understand, at the school of the street, that the one who imposes himself in a discussion is not the man of good faith but the one who speaks loudly and never hesitates in his argument (…). It only takes one annoying person (…) to shut down a whole people (…). My family and I belong to that people who take spiel for eloquence, ready-made phrases for repartee, cliches for common sense, easy puns for witticisms and commercial coffee for of public debate. »

Août 2014 — Via sarda au dessus du lac d’Aiguebelette
August 2014 — Via sarda above the lake of Aiguebelette

L’auteur s’arrange pour toujours placer une recette de cuisine dans ses bouquins. Dans les spaghetti alla carbonara, il y met de la crème fraîche « pour la stupide raison que c’est ainsi qu’on la sert, en France (…). Le sacrilège ne reste pas longtemps impuni. » Dans son livre, il est pourtant questions de « racines, d’exil, de patrie, de diaspora, d’atavisme, de gênes, d’héritage, de guerre, de fascisme, de résistance au fascisme, de religion, de miracles, du Vatican, du sacré », et, comme le déplore l’auteur, la seule controverse qu’il suscite réside dans une cuillerée de crème fraîche.
The author manages to always place a cooking recipe in his books. In the spaghetti alla carbonara, he puts fresh cream « for the stupid reason that this is how it is served, in France (…). Sacrilege does not go unpunished for long». In his book, however, there are questions of « roots, exile, homeland, diaspora, atavism, genes, heritage, war, fascism, resistance to fascism, religion, miracles, of the Vatican, of the sacred, » and, as the author laments, the only controversy he arouses lies in a dollop of fresh cream.

Août 2015

Autre façon de suggérer des lectures, Jérôme nous a mis entre les mains le catalogue d’un libraire, un ouvrage très bien fait, qui donne envie de découvrir tous les titres qu’il présente : on a réussi à se contrôler un tout petit peu. Par ce catalogue, on a découvert Claudie Hunzinger, dont on a d’abord lu « La Survivance » : un couple de libraires est expulsé, j’ai d’abord craint le récit d’un drame, mais Jenny et Sils ont de la ressource (autant le dire : « La Survivance ») et ils ne se retrouvent pas à la rue. C’est un livre érudit et de contemplation, plein d’un amour infini pour les livres et aussi des deux personnages l’un pour l’autre.
Another way of suggesting readings, Jérôme gave us the catalog of a bookseller, a very well done work, which makes you want to discover all the titles it presents: we managed to control ourselves a little bit. Through this catalog, we discovered Claudie Hunzinger, of whom we first read « La Survivance »: a couple of booksellers are expelled, I first feared the story of a tragedy, but Jenny and Sils have resource (might as well say: « La Survivance ») and they don’t end up on the street. It is an erudite and contemplative book, full of an infinite love for books and also of the two characters for each other.

Août 2016

Comme pour le livre de Tonino, je vous cite des détails, ils ne sont pas le thème central de l’ouvrage, je les ai notés parce qu’ils me touchent.
Jenny raconte comment deux hommes viennent un jour livrer un kit solaire. L’un des deux voit en passant un titre du Monde évoquant le manque de professeurs, alors il raconte : il est originaire du Gabon où il enseignait le français, il aimait ça, mais en France ce n’est plus possible car il n’a pas obtenu la nationalité française. Il précise : souvent les gens appellent les gendarmes quand les livreurs sonnent à leur porte. Et Jenny de conclure : « C’était ça la triste condition de livreurs africains perdus en Europe. »
As for Tonino’s book, I quote details, they are not the central theme of the book, I noted them because they affect me.
Jenny tells how two men come one day to deliver a solar kit. One of the two sees in passing a title of Le Monde evoking the lack of teachers, so he says: he is from Gabon where he taught French, he liked it, but in France it is no longer possible because he did not obtain French nationality. He clarifies: often people call the gendarmes when the delivery men ring their doorbell. And Jenny concludes: « That was the sad condition of African delivery men lost in Europe. »

Août 2017
houblon
hop

Dans ce logis loin de tout, en pleine montagne dans les Vosges, Jenny observe chaque jour les animaux sauvages. « J’avais appris que l’entraide entre les bêtes est un facteur d’évolution plus important que la compétition » dit-elle. Je crois que Darwin lui-même en avait conscience, c’est plus facile de parler de ses travaux en oubliant l’entraide qu’il a pourtant constatée dans la nature.
In this house far from everything, in the middle of the mountains in the Vosges, Jenny observes wild animals every day. « I had learned that mutual aid between animals is a more important factor in evolution than competition, » she says. I believe that Darwin himself was aware of it, it is easier to talk about his work by forgetting the mutual aid that he nevertheless observed in nature.

Août 2018
Carmen au jardin
Carmen in the garden

Ne pas croire que la vie à La Survivance soit un long fleuve tranquille et sirupeux. L’écriture de Claudie Hunzinger est réaliste, même si ses personnages vivent des situations plutôt hors du commun.
Do not believe that life at La Survivance is a long, quiet and syrupy river. Claudie Hunzinger’s writing is realistic, even if her characters experience rather unusual situations.

Août 2019 – Morstel

Et pour ce qui est des situations hors du commun, quand Claudie raconte son existence à elle, on n’en manque pas ! « Bambois la vie verte », édité il y a cinquante ans et ré-édité cette année, est autobiographique. Avant mai 68, avant le fameux « retour à la terre » qui fut un grand mouvement des années 70 en France, Claudie et Francis Hunzinger s’installent dans les Vosges avec un troupeau de moutons en 1965. Ils ont fait ça comme toi tu dis « je boirais bien quelque chose » et sitôt dit sitôt fait. Pas de longue préparation même si Francis a appris le métier de berger à Rambouillet. Ce livre est basé sur les notes prises au jour le jour, et que Claudie a assemblées comme un vêtement d’Arlequin.
Très vite, ils décident de se lancer dans le tissage pour éviter d’élever des animaux pour leur viande. Mais en tissage, ils savent à peine distinguer le fil de chaîne du fil de trame. Ils inventent, ils découvrent, ils arpentent la montagne et apprennent à faire des teintures avec les plantes récoltées comme le lichen ou les myrtilles.
« Il ne s’agit pas de faire de la littérature mais de porter témoignage » précise « Stonehenge », Pierre Schoentjes. Et c’est bien comme ça que j’ai lu ce livre, où l’on saute d’un incident à l’autre sans enchaînement recherché.
And when it comes to unusual situations, when Claudie talks about her own life, there’s no shortage of them! « Bambois la vie verte », published fifty years ago and re-published this year, is autobiographical. Before May 68, before the famous « return to the land » which was a great movement of the 70s in France, Claudie and Francis Hunzinger settled in the Vosges with a herd of sheep in 1965. They did it like you say « I would like something to drink » and no sooner said than done. No long preparation even if Francis learned the trade of shepherd in Rambouillet. This book is based on the notes taken day by day, and which Claudie has assembled like a Harlequin garment.
Very quickly, they decide to start weaving to avoid raising animals for their meat. But in weaving, they barely know how to distinguish the warp thread from the weft thread. They invent, they discover, they survey the mountains and learn to make dyes with harvested plants such as lichen or blueberries.
« It is not a question of making literature but of bearing witness » specifies « Stonehenge », Pierre Schoentjes. And that’s how I read this book, where we jump from one incident to another without any desired sequence.

Août 2020

Claudie et Francis ont eu deux enfants, Chloé, cinéaste, Robin, documentariste : avoir grandi dans des conditions de confort très relatives, mais proches de la nature, avec des parents heureux d’avoir réalisé leurs rêves, cela a dû compter beaucoup pour eux deux.
Claudie and Francis had two children, Chloé, filmmaker, Robin, documentary filmmaker: growing up in very relative conditions of comfort, but close to nature, with parents happy to have realized their dreams, must have meant a lot to them two.

Les films documentaires de Chloé
Chloe’s documentary films
https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_liste_generique/C_21984_F

Découvrir Claudie et Chloé si vous êtes abonné à « dernières nouvelles d’Alsace »
Discover Claudie and Chloé if you are subscribed to « dernières nouvelles d’Alsace »
https://www.dna.fr/culture-loisirs/2022/07/18/familles-d-artistes-sur-les-chemins-des-hunzinger

Connaître Robin
Meet Robin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robin_Hunzinger

Mes lectures, c’est comme les recettes de cuisine, je ne vais pas vous parler que de ça. J’espère vous faire partager l’enthousiasme avec lequel j’ai découvert les trois titres ci-dessus. Voici d’autres titres pour lesquels je ne ferai pas de commentaire, mais dont je vous recommande très vivement la découverte.
La Course du loup de Kerstin Ekman Le parfum des poires anciennes d Ewald Arenz, Contes farouches de Neel Doff, ce dernier sans doute difficile à trouver.
My reading is like cooking recipes, I’m not going to talk to you only about that. I hope to share with you the enthusiasm with which I discovered the three titles above. Here are other titles for which I will not comment, but which I highly recommend you discover. La Course du loup (Kerstin Ekman), Le parfum des poires anciennes (Ewald Arenz), Contes farouches (Neel Doff), the latter probably hard to find.

Enfin la pluie et la fin de cette chaleur insupportable. Je pense ne pas lire autant dans les jours à venir, maintenant que nous reprenons une vie normale !
Finally the rain and the end of this unbearable heat. I don’t think I’ll be reading as much in the days to come, now that we’re back to normal life!

C’était pourtant amusant,
des photos du mois d’août au fil des années !
Mais c’était compter sans un problème non identifié
qui m’empêche d’accéder à ma photothèque.
Alors j’ai mis autre chose.

It was fun though,
pictures of August over the years!
But that was counting without an unidentified problem
that prevents me from accessing my photo library.
So I put something else.

Escapades

Début août, on pouvait encore bouger, et on est allés faire le tour des étangs de la Serre avec Sylvie et Jacky.
At the beginning of August, we could still move, and we went around the ponds of La Serre with Sylvie and Jacky.

Les jeunes cygnes mènent une existence paisible, la végétation est exubérante au bord de l’eau.
The young swans lead a peaceful existence, the vegetation is exuberant at the edge of the water.

Des nuages comme Lolo les aime.
Clouds like Lolo likes them.

Zoom sur les oiseaux trop éloignés pour les voir à l’œil nu…
Zoom in on birds too far away to see with the naked eye…

…ou sur de beaux champignons…
…or on beautiful mushrooms…

On est même allés en voiture à Innimont et de là en vélo jusqu’au col de Portes, un vieux rêve enfin réalisé.
We even went by car to Innimont and from there by bike to the Col de Portes, an old dream finally realized.

Un peu plus tard une brève expédition me permet enfin de changer de millésime (de millénaire ?).
A little later a brief expedition finally allows me to change vintage (millennium?).

Encore un peu plus tard et malgré la chaleur qui grandit, qui grandit, on fait une jolie balade dans les environs de Mépieu. Sylvie repère le martin-pêcheur, c’est la première fois que j’en vois un en vrai, alors tant pis si ma photo est floue !
Still a little later and despite the growing heat, which grows , which grows, we take a nice walk around Mépieu. Sylvie spots the kingfisher, it’s the first time I’ve seen one in real life, so never mind if my photo is blurry!

Merci Sylvie pour tes superbes photos de chevaux !
Thank you Sylvie for your great horse photos!

Il fait une chaleur qui complique notre quotidien.
The heat that complicates our daily lives.

Cela faisait quelques temps que je voulais revenir voir mon père, cette fois Paul a préféré m’accompagner : un moment sans arrosages ni désherbages ni récoltes. Comme le rythme de vie de papa est assez différent du nôtre, nous avons encore une fois réservé un gîte près de chez lui. On fait aussi du repérage pour plus tard s’il quitte sa maison (euphémisme : comprendre « s’il rentre dans un EHPAD »).
I had wanted to come back to see my father for some time, this time Paul preferred to accompany me: a moment without watering or weeding or harvesting. As dad’s pace of life is quite different from ours, we have once again booked a lodge near his home. We also do tracking for later if he leaves his house (understatement: understand « if he enters an EHPAD »).

Mais comment peuvent-ils peindre dans ces conditions ? En s’encordant ? Et si tout simplement « ils » (ces êtres mystérieux que je ne vois jamais à l’œuvre) utilisent de très longs manches et œuvrent depuis le solide plancher des vaches ? Vous me direz que c’est dangereux et interdit, mais s’ils agissent la nuit (impossible de faire autrement), et s’ils s’enlèvent du milieu lors du passage des rares véhicules…
But how can they paint under these conditions? By stringing? What if just « they » (those mysterious beings that I never see at work) use really long handles and work from the solid ground? You will tell me that it is dangerous and prohibited, but if they act at night (impossible to do otherwise), and if they remove themselves from the middle when the few vehicles pass…

La voiture garée, on fait un effort pour se donner un peu de mouvement. Au numéro 13, quelqu’un (quelques-uns ?) a la main verte.
The car parked, we make an effort to give ourselves a little movement. At number 13, someone (a few?) has a green thumb.

Avez-vous vu les chats ? — Have you seen the cats?

Maison à vendre – Une affaire certainement. J’aime le « environ » 15 pièces, ça pourrait être 14 ou 16, mais pourquoi pas 24 ou 5 et demie ?
Et puis, si je sais compter, comme il y a déjà 5 chambres et 5 salles de bain, il reste « environ » 5 pièces à la destination non définie. Une occasion exceptionnelle, je vous assure.
House for sale – Definitely a bargain. I like the « about » 15 pieces, it could be 14 or 16, but why not 24 or 5 and a half?
And then, if I know how to count, since there are already 5 bedrooms and 5 bathrooms, there are « about » 5 rooms left at the undefined destination. An exceptional occasion, I assure you.

Autrefois les évêques de Viviers résidaient dans le palais des évêques. Juste en face de la maison à vendre. Mais ce palais n’est plus à vendre.
Dans ma jeunesse, mes copines d’école allaient à l’école privée dans ces bâtiments, moi je continuais un peu plus loin vers l’école publique.
Des animations culturelles sont organisées dans le palais des évêques, et je découvre une information méga importante : pour six mille euros, vous pouvez vous régaler d’un banquet médiéval prévu pour 20 ou 30 participants, c’est un prix forfaitaire, à ce prix-là vous aurez droit aussi à une animation avec des troubadours. Sans les troubadours, vous n’aurez que quatre mille euros à payer. J’espère que les musiciens médiévaux vont trouver là de quoi s’enrichir, faites passer l’info !
Les convives savent-ils se moucher et s’essuyer les mains (grasses d’avoir saisi la nourriture) sur la nappe ? Ça ne doit pas être facile, un banquet médiéval !
Formerly the bishops of Viviers resided in the palace of the bishops. Right in front of the house for sale. But this palace is no longer for sale.
In my youth, my school friends went to private school in these buildings, I continued a little further towards public school.
Cultural events are organized in the palace of the bishops, and I discover a mega important information: for six thousand euros, you can feast on a medieval banquet planned for 20 or 30 participants, it is a fixed price, at this price there you will also be entitled to an animation with troubadours. Without the troubadours, you will only have four thousand euros to pay. I hope medieval musicians will find something to enrich themselves here, spread the word!
Do diners know how to blow their noses and wipe their hands (oily from grabbing food) on the tablecloth? It can’t be easy, a medieval banquet!
LIEN
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Bourg-Saint-And%C3%A9ol

Wikimédia

Comme nombre de ses copains, Saint Andéol a eu du mal à évangéliser la région. « Il a eu la tête fendue en deux afin d’y vérifier si elle contenait effectivement la parole de Dieu. »
Like many of his friends, Saint Andéol struggled to evangelize the region. « He had his head split in two to see if it actually contained the word of God. »
LIEN – LINK

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/6731/Saint-And%C3%A9ol.html

Nous passons par une rue, anciennement « des trois courges », sans doute pour compenser on lui donne maintenant le nom de Dona Vierna, bienfaitrice de la ville.
We pass by a street, formerly « of the three squash » (squash? squashs? squashsss?), probably to compensate it is now given the name of Dona Vierna, benefactress of the city.

Je ne crois pas me tromper : « La Cascade », pole national du cirque, est installée dans d’anciens locaux religieux. Vous pouvez vous inscrire pour participer aux ateliers, vous pouvez aussi admirer les vidéos de ces artistes extraordinaires.
La rue débouche ensuite dans le quartier de Tourne, dominé par le château Pradelle.
I don’t think I’m wrong: « La Cascade », pole national du cirque – national pole of the circus, is installed in former religious premises. You can register to participate in the workshops, you can also admire the videos of these extraordinary artists.
The street then emerges in the Tourne district, dominated by the Château Pradelle.

Le bas-relief du dieu Mithra « représente le sacrifice d’un taureau par Mithra. »
The bas-relief of the god Mithras « represents the sacrifice of a bull by Mithras. »

Un touriste de passage a réalisé un beau reportage sur le quartier.
Il évoque les résurgences de type « vauclusienne » qui ce 19 août sont loin d’inonder la région ! Voici par où les spéléologues plongeurs explorent la partie souterraine encore pleine de mystère.
A passing tourist made a nice report on the neighborhood.
He evokes the resurgences of the « Vauclusian » type which this August 19 are far from flooding the region! Here is where cave divers explore the underground part still full of mystery.
LIEN
http://photos.piganl.net/2013/andeol/andeol.php

Cette évacuation de l’eau venant de la voie ferrée fait le bonheur de la plante qui s’est installée là. La sécheresse ne lui fait pas (encore) peur.
This evacuation of water from the railway line is a delight for the plant that has settled there. Drought does not scare it (yet).

Quel arbuste étrange ! Un fruit mûr éclate sous les doigts de Paul. Plusieurs végétaux s’entremêlent. Il me faudra longtemps et être au frais pour que la mémoire me revienne enfin, ce fruit est une passiflore, un fruit de la passion, qui pousse à l’écart et à l’abandon.
What a strange shrub! A ripe fruit bursts under Paul’s fingers. Several plants intertwine. It will take me a long time and be cool for my memory to finally come back to me, this fruit is a passionflower, a passion fruit, which grows apart and abandoned.

Cela ressemble à mes petites publications habituelles, mais ce n’est pas le cas. Cette quantité de photos (depuis les tags sur l’autoroute) est trompeuse, elles ont été prises sur plusieurs jours à l’occasion de brèves balades. Il fait chaud, et cette météo insupportable va dans le sens de mes inquiétudes. De quoi sera fait demain, et l’année prochaine ? Nous sortons pour quelques brefs instants, le reste de la journée nous fermons soigneusement portes et fenêtres et profitons des outils à rafraîchir, clim ou ventilateur.
Nous nous protégeons de la chaleur, d’autres sont plus exposés que nous.
It looks like my usual little posts, but it’s not. This quantity of photos (from tags on the highway) is misleading, they were taken over several days during short walks. It’s hot, and this unbearable weather is in line with my concerns. What will tomorrow be made of, and next year? We go out for a few brief moments, the rest of the day we carefully close doors and windows and take advantage of the tools to cool, air conditioning or fan.
We protect ourselves from the heat, others are more exposed than us.

300, Cathy et Babélio

Le 28 mai 2019, mon compteur affichait la publication de 100 chroniques fabuleuses, il a atteint 200 le 7 juin 2021, et aujourd’hui, c’est toujours aussi fabuleux, j’arrive à 300 et ma modestie habituelle souffre de réaliser un tel exploit, sans filet ni assurance ni dopage.
On May 28, 2019, my counter showed the publication of 100 fabulous chronicles, it reached 200 on June 7, 2021, and today, it’s still as fabulous, I reach 300 and my usual modesty suffers from achieving such a feat, without net or insurance or doping.

« Babélio » est un regroupement de lecteurs, chacun y présente les livres qu’il souhaite partager… Je me décide enfin à m’inscrire, jusqu’à présent j’ai été seulement lectrice des autres…
Malheureusement pour les anglophones, le livre dont je vous parle n’est pas traduit en anglais.
« Babélio » is a group of readers, everyone presents the books they want to share… I finally decide to register, so far I have only been reading others…
Unfortunately for English speakers, the book I am talking about is not translated into English.

Et voilà ce que j’ai écrit
à propos de « Têtes Hautes » de Cathy Ytak,
collection Les Héroïques,
éditeur Talents Hauts.

And this is what I wrote
about « Têtes Hautes » from Cathy Ytak,
collection Les Héroïques,
editor Talents Hauts.

Cathy, il y a longtemps ! — Cathy, a long time ago!

Cathy, chère amie
Comment les lecteurs vont-ils le prendre ?
Voilà que je me décide enfin à rejoindre Babélio, et comme première contribution je propose de t’adresser cette lettre, une façon peu conventionnelle de participer. Mais comme j’ai le privilège d’être ton amie, comme nous partageons de nombreuses idées, c’est une trop belle occasion de parler de toi (et avec toi ?).
Cathy, dear friend
How will readers take it?
Now I finally decide to join Babélio, and as a first contribution I propose to send you this letter, an unconventional way to participate. But as I have the privilege of being your friend, as we share many ideas, it’s too good an opportunity to talk about you (and with you?).

Il faut dire que je viens de dévorer « Têtes Hautes ». J’ai lu beaucoup de tes livres – souvent des histoires de jeunes blessés par la vie. Dans Têtes Hautes, tu racontes en plus un événement historique dont on ne m’a pas parlé à l’école, et pourtant si mes sources sont bonnes il s’agit de la première grève menée par des femmes, et qui ont obtenu gain de cause. Tu évoques donc deux jeunes penn sardin, ouvrières qui travaillent dans les sardineries de Douarnenez. En 1924, pas de bateaux équipés, pas le moindre réfrigérateur, quand le bateau entre au port les femmes doivent être prêtes à préparer les poissons. L’aspect historique de ton roman est très bien documenté, depuis le terrible quotidien de ces ouvrières jusqu’à l’enclenchement du mouvement, son déroulement, ses difficultés, et les manœuvres criminelles des patrons.
I must say that I just devoured « Têtes Hautes ». I have read many of your books – often stories of young people hurt by life. In Têtes Hautes, you also recount a historical event that I was not told about at school, and yet if my sources are correct, it is the first strike led by women, and who won cause. So you are talking about two young penn sardin, workers who work in the sardine factories of Douarnenez. In 1924, no equipped boats, not the slightest refrigerator, when the boat entered port the women had to be ready to prepare the fish. The historical aspect of your novel is very well documented, from the terrible daily life of these workers to the start of the movement, its progress, its difficulties, and the criminal maneuvers of the bosses.

Mais l’une des deux ouvrières est embauchée à Paris comme bonne à tout faire, chez Carol et Suzanne que tu nous fais connaître. Ces deux jeunes adultes n’ont pas l’existence dorée que leur fortune permettrait d’imaginer, chacune ayant ses propres tourments. Bravo pour le malentendu qui s’installe entre les deux jeunes Bretonnes, Yarig étant persuadée que sa sœur mène à Paris une existence bien plus facile, alors que Angèle affronte mille difficultés. Là aussi tu décris une réalité historique, les conditions sordides de travail des bonnes à tout faire, et le mépris dont elles sont victimes, pensez donc, ces paysannes qui puent le poisson ! Auxquelles on ne verse aucun salaire sous des prétextes, alors qu’elles ont un horaire de travail infernal.
But one of the two workers is hired in Paris as a housekeeper, with Carol and Suzanne, whom you introduce to us. These two young adults do not have the golden existence that their fortune would allow them to imagine, each having their own torments. Bravo for the misunderstanding that develops between the two young Bretons, Yarig being convinced that her sister leads a much easier existence in Paris, while Angèle faces a thousand difficulties. Here too you describe a historical reality, the sordid working conditions of the maids, and the contempt of which they are victims, think of these peasant women who stink of fish! To whom no salary is paid under pretexts, while they have a hellish work schedule.

Dans tes livres, tu parles souvent de sexe, même si je préfèrerais dire « amour ». Mais voilà, les personnages de tes romans ont souvent des problèmes, cela peut être celui de l’identité sexuelle : quel qu’il soit, tu en parles de façon directe et j’apprécie beaucoup cette absence de pudibonderie. Cela me rappelle ton intervention au salon du livre de Saint-Paul-trois-Châteaux : tu avais parlé de « Rien que ta Peau », une histoire d’amour entre deux adolescents qui, eux, n’ont pas de problème d’identité sexuelle. Louvine a des difficultés dans un autre domaine. On ne sait pas trop quel est son handicap, et j’apprécie aussi que tu ne l’aies pas précisé, une étiquette devient vite une aliénation supplémentaire pour les personnes différentes.
In your books, you often talk about sex, although I would prefer to say « love ». But now, the characters in your novels often have problems, it can be that of sexual identity: whatever it is, you talk about it in a direct way and I very much appreciate this lack of prudishness. It reminds me of your talk at the Saint-Paul-trois-Châteaux book fair: you talked about « Rien que ta Peau », a love story between two teenagers who have no gender identity issue. Louvine has difficulties in another area. We don’t really know what her handicap is, and I also appreciate that you didn’t specify it, a label quickly becomes an additional alienation for different people.

Tu nous avais lu le début de « Rien que ta Peau », de ta voix tranquille, dans l’espace aménagé pour les rencontres entre les auteurs et le public, et l’on entendait le brouhaha du salon tout autour. Et tu nous avais fait partager l’intimité de Mathis et Louvine, j’en garde une impression extraordinaire : contraste entre l’ambiance festive d’un côté, un peu bruyante, et les deux amants enlacés au cœur de la nuit, de l’autre.
You had read to us the beginning of « Rien que ta Peau », in your quiet voice, in the space set up for meetings between the authors and the public, and we could hear the hubbub of the book fair all around. And you had shared with us the intimacy of Mathis and Louvine, I have an extraordinary impression of it: contrast between the festive atmosphere on one side, a little noisy, and the two lovers entwined in the heart of the night, on the other.

Dans « Têtes Hautes », tu abordes le problème de Carol de la même façon directe, par petites touches, jusqu’au dialogue avec sa mère qui éclaire les lecteurs. Tu le sais : les idées que tu défends dans ce livre sont une de mes raisons de te lire. Condition féminine, condition ouvrière, particularité sexuelle, ton discours est clair et ça fait du bien. Mais, alors qu’on n’est pas loin de la sociologie, c’est un roman que tu écris, pas un essai, et les messages passent d’autant mieux et pour un plus large public. Ce livre est destiné à des adolescents, c’est vraiment une bonne chose de leur offrir de ces lectures-là ! Moi j’ai passé l’âge et depuis très longtemps, mais, ne le dis à personne, je continue à me régaler avec la littérature pour la jeunesse.
In « Têtes Hautes », you approach Carol’s problem in the same direct way, in small touches, until the dialogue with her mother which enlightens the readers. You know it: the ideas you defend in this book are one of my reasons for reading you. Female condition, working condition, sexual particularity, your speech is clear and it feels good. But, while we are not far from sociology, it is a novel that you are writing, not an essay, and the messages pass all the better and for a wider audience. This book is intended for teenagers, it is really a good thing to offer them these readings! I have passed the age and for a very long time, but, do not tell anyone, I continue to enjoy myself with children’s literature.

J’ai remarqué que les éditions « Talents Hauts » offrent un catalogue de bonne tenue pour le public adolescent. Ce qui me pousse à parler du rôle de l’écrivain : quand j’avais lu « Cinquante minutes avec toi », une histoire de maltraitance, je t’avais dit que ce livre dérange, et c’était un compliment. Tu m’avais répondu : « Je pense que c’est le rôle de quelqu’un qui écrit que de bousculer un peu ses lecteurs, de les déranger, de faire naître une réflexion. Si je peux le faire, à mon petit niveau, c’est bien (…). Si mon livre peut libérer quelques ados enfermés dans des histoires similaires (et il y en a toujours, malheureusement), je serai vraiment contente. »
I noticed that the « Talents Hauts » editions offer a catalog of good performance for the adolescent public. Which prompts me to talk about the role of the writer: when I read « Cinquante minutes avec toi », a story of abuse, I told you that this book disturbs, and that was a compliment. You answered me: « I think it’s the role of someone who writes to jostle their readers a little, to disturb them, to make them think. If I can do it, at my small level, that’s good (…). If my book can free up a few teens locked into similar stories (and there always are, unfortunately), I’d be really happy. »

Ces quelques mots suffisent sans doute pour préciser comment toi et moi nous voyons le rôle de l’écrivain.
Alors non, je ne vais pas faire une analyse de ton style (qui me plaît beaucoup), de la construction de ton roman, (super bien structuré), je veux simplement te remercier d’avoir écrit « Têtes Hautes », dont je parle autour de moi, un bien bel ouvrage. Je te remercie aussi de me faire découvrir les éditions « Talents Hauts » dont les titres sont alléchants !
These few words are probably enough to clarify how you and I see the role of the writer.
So no, I’m not going to do an analysis of your style (which I really like), the construction of your novel, (super well structured), I just want to thank you for writing « Têtes Hautes », which I’m talking about around me, a very beautiful work. I also thank you for introducing me to the « Hauts Talents » editions whose titles are enticing!

Une Penn Sardin de Carl Moser

Avant de te quitter, je ne résiste pas au plaisir de te citer quelques mots de Gabriel Celaya, un texte connu surtout par l’interprétation qu’en a faite Paco Ibañez, « la poésie est une arme chargée de futur » (traduction à ma façon).

« Je maudis la poésie conçue comme un luxe
Culturel pour les neutres
(…)
Je maudis la poésie de ceux qui ne prennent pas parti jusqu’à se compromettre. »
Before leaving you, I can’t resist the pleasure of quoting you a few words from Gabriel Celaya, a text best known for Paco Ibañez’s interpretation of it, « Poetry is a weapon charged with the future » (translation to my way).

« I curse poetry conceived as a luxury
Cultural for neutrals
(…)
I curse the poetry of those who do not take sides to the point of compromising themselves. »

Copie d’écran d’une interview publiée par Babélio
Screenshot of an interview published by Babélio

Baladons baladins baladant

À la fin de ses (trop courtes) vacances, Jérôme a fait une brève escale avant de retourner à Paris. Depuis longtemps on voulait lui faire découvrir les environs du col de Portes et l’Auberge de la Vieille Cure à Arandas. Ce n’est pas tellement loin de chez nous mais les kilomètres semblent deux fois plus longs…!
At the end of his (too short) vacation, Jérôme made a brief stopover before returning to Paris. For a long time we wanted him to discover the surroundings of the Col de Portes and the Auberge de la Vieille Cure in Arandas. It’s not that far from our house but the kilometers seem twice as long…!

Pas loin d’ici, les moines confectionnaient la fameuse bouteille en bois dans laquelle on plaçait les flacons d’« élixir végétal de la Grande Chartreuse », qui titre 71 degrés (l’élixir, pas les Chartreux). Il en reste (des moines) mais fabriquent-ils toujours la bouteille ? Je l’ignore.
Not far from here, the monks made the famous wooden bottle in which they placed the vials of « plant elixir of the Grande Chartreuse », which has a title of 71 per cent (the elixir, not the Chartreux). There are some left (monks) but are they still making the bottle? I do not know.

Après un bon repas, petite sieste obligatoire chacun selon ses goûts (moi, après avoir pris des photos, je somnole dans le siège de la voiture).
After a good meal, obligatory nap each according to his tastes (me, after taking pictures, I doze in the seat of the car).

Encore une petite balade très raisonnable pour nous réveiller, avec zoom sur les feuilles du chêne pour être bien certains qu’il s’agit d’un chêne.
Another very reasonable short walk to wake us up, zooming in on the oak leaves to be sure it is an oak tree.

Deux jours plus tard, Paul et moi faisons le tour du plateau, en échangeant quelques mots avec une dame pour la féliciter de son beau jardin.
Two days later, Paul and I walk « le tour du plateau », exchanging a few words with a lady to congratulate her on her beautiful garden.

Les daturas sont communes dans la région.
Daturas are common in the region.

Avec Paul on a décidé de faire encore une fois le circuit au départ de la table d’orientation d’Innimont (Innimond ?). Nouveauté : une coupe de bois éclaircit la forêt.
With Paul we decided to follow the path again starting from the orientation table of Innimont (Innimond?). New: A logging clears up the forest.

C’est moche, mais on a une vue splendide sur les environs, tout en bas dans la plaine.
It’s ugly, but we have a splendid view of the surroundings, all the way down in the plain.

On retrouve la belle forêt.
Again the beautiful forest.

Voici un fouillis de couleurs, que je décompose.
Here is a jumble of colors, which I break down.

On continue
We continue

Bzzzzzzz

Les engins des bûcherons dévastent les chemins.
The machines of the loggers devastate the paths.

Col du Grand Pertuis
Ça monte — It’s rising

Vue sur la « plaine » (pas vraiment une plaine en réalité) et un petit morceau du Rhône
View of the « plain » (not really a plain actually) and a small piece of the Rhône

Avec Innimont
Sans Innimont

Flou artistique (photo Paul)
Artistic blur (photo Paul)

L’intérêt des balades, c’est comme ça simplifie mon boulot ! Le sujet du jour se tisse de lui-même.
The interest of rides is how it simplifies my job! The subject of the day weaves itself.

Pour terminer, un bon sujet de dissertation pour meubler vos journées de farniente.
« Le principal fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance, mais le refus de savoir. »
Attribué sous réserve à Simone de Beauvoir sans que je puisse le vérifier. Bien sûr, c’est mieux si on en connaît l’auteur, mais que cela ne nous fasse pas négliger la qualité de la formule.
Finally, a good dissertation topic to fill your lazy days.
« The main scourge of humanity is not ignorance, but the refusal to know. »
Attributed with reservations to Simone de Beauvoir without my being able to verify it.
Of course, it is better if we know the author, but that does not make us neglect the quality of the formula.