Philo ?

Depuis longtemps Paul en rêvait, de cette cabane. Moi de mon côté je ne comprenais pas bien ce projet à cause des nuisances proches, bruits et odeurs.
For a long time Paul dreamed of this cabin. On my side I did not understand this project because of the nearby nuisances, noises and smells.


Finalement Dom et Séb ont donné un bon coup de main et la cabane est sortie de terre. Les deux frangins ont des modes de vie tellement différents que l’occasion de travailler ensemble est exceptionnelle. On a passé de bons moments.


Finally Dom and Seb gave a hand and the hut came out of the ground. The two brothers have such different lifestyles that the opportunity to work together is exceptional. We had a good time.


Une cabane en entraîne une autre, Sébastien a pris le goût de construire des maisons. Il a vécu environ un an dans la première, l’a vendue, et en a construit une autre, sur des plans qu’il a conçus à chaque fois.
Bon, il y a un décalage entre les photos et mon texte : vous la verrez plus bas, la tiny house !

One hut leads to another, Sébastien enjoyed building houses. He lived for about a year in the first, sold it, and built another, on plans he designed each time.
Well, there is a gap between the photos and my text: you will see the tiny house below!

Lors de la première sortie du premier « chamion » (chalet-camion), nous étions dans notre voiture pour filmer l’événement. Je me rappelle un piéton qui a sursauté et n’a plus quitté des yeux le drôle de véhicule aussi longtemps qu’il a pu le voir.

At the first exit of the first « chamion » (chalet camion / chalet-truck), we were in our car to film the event. I remember a pedestrian who jumped and did not leave the eyes from the strange vehicle as long as he could see it.

Sauf quand il y a des pièces trop lourdes et/ou peu maniables, Sébastien travaille tout seul (autant dire qu’il a tout fait tout seul sauf deux ou trois heures de travail). Je l’admire vraiment : ses deux maisons sentent bons le bois, elles sont lumineuses, confortables.

Except when there are too heavy and / or unwieldy parts, Sébastien works alone (as much as he did everything alone except two or three hours of work). I really admire him: his two houses smell good wood, they are bright, comfortable.

Un de mes regrets est de ne pas être manuelle : je suis attirée par toutes sortes de bricolages mais je ne pratique pas. Peut-être que cela va se faire. Je le souhaite vivement.
One of my regrets is not to be manual: I am attracted by all kinds of crafts but I do not practice. Maybe it will be done. I hope so.

Les gens qui visitent le chamion sont admiratifs pour la quantité de travail, sa qualité, et aussi le côté créatif dans l’aménagement et la décoration, toutes choses qui sont évidentes dans ce cas.
The people who visit the chamion are admiring for the amount of work, its quality, and also the creative side in the layout and decoration, all things that are obvious in this case.

Véronique Pestel m’a remerciée pour ma précédente publication, notamment pour mon regard sur le travail de Babeth. Eh bien… n’était-il pas évident qu’un gros travail précède le début d’un concert ? Y compris l’installation ? Après avoir pensé cela, je me rappelle que moi aussi, je ne trouvais pas particulièrement important le soin apporté à l’installation de la scène… jusqu’à ce que je sois en mesure d’apprécier ces préparatifs.

Véronique Pestel thanked me for my previous publication, especially for my view of the work of Babeth. Well … was not it obvious that a big job precedes the beginning of a concert? Including the installation? After thinking about this, I remember that I, too, did not think it was particularly important to take care of the installation of the stage … until I was able to appreciate these preparations.

Entre le chamion et l’aménagement d’une scène de spectacle, il y a un point commun : cette détermination à faire avancer un projet en résolvant tous les problèmes.


Between the chamion and the layout of a stage, there is one thing in common: this determination to advance a project by solving all the problems.

Je regrette que nos regards pressés nous empêchent le plus souvent de prendre toute la mesure des efforts réalisé, pour un chamion, pour l’aménagement d’une scène, mais aussi pour tout ce qui est créatif, et peut-être encore pour la plupart des travaux, si l’on y réfléchit ! Fabriquer quelque chose, même si l’on est plus dans le domaine de l’artisanat que de la création, demande énergie et réflexion. La réalisation fait passer par des moments de doute, d’inquiétude, bref, il faut parfois un véritable acharnement pour aboutir ! Le plus souvent nous ne sommes pas conscients de tous les efforts nécessaires au travail que d’autres ont fait.

I regret that our urgent looks often prevent us from taking full measure of the efforts made, for a chamion, for the arrangement of a scene, but also for all that is creative, and perhaps for most works, if we think about it! To manufacture something, even if one is more in the field of the craft industry than of the creation, demands energy and reflection. The realization makes go through moments of doubt, worry, in short, it sometimes takes a real hard to achieve! Most often we are not aware of all the necessary efforts at work that others have made.

Mais ici les visiteurs admirent le chamion, la cabane au fond du parc, ou encore le parc lui-même. Nous le faisons visiter de plus en plus souvent, et il laisse une impression profonde. On se perd dans ses coins et ses recoins. Ici les efforts sont évidents, nos visiteurs sont admiratifs.

But here visitors admire the chamion, the cabin at the bottom of the park, or the park itself. We offer to visit it more and more often, and it leaves a deep impression. We get lost in its nooks and crannies. Here the efforts are obvious, our visitors are admiring.

La cabane est cachée dans presque une forêt — c’était un champ de maïs il y a vingt ans. Elle éveille toujours de l’enthousiasme. Elle a été le révélateur des rêves de Sébastien, qui rêvait de se construire sa maison : il a découvert qu’il était capable de le faire et que toute maison n’est pas obligatoirement en béton.

The cabin is hidden in almost a forest – it was a field of corn twenty years ago. It always awakens enthusiasm. It was the revealer of the dreams of Sébastien, who dreamed of building his house: he discovered that he was able to do it and that any house is not necessarily concrete.

C’EST MON TOUR !
IT’S MY TURN !

état ancien
old condition

état intermédiaire
intermediate condition

bon état !
good condition!

 

L’an dernier, Georgi et Pat’ ont fait une partie du travail. Mais encore une fois Sébastien en a fait le plus. Et maintenant, je n’ai plus qu’à m’installer dans mon chez-moi. Mon ancre de sorcière. Je vais commencer peut-être par l’admirer sans rien y faire, cette petite pièce est tellement belle et confortable !
Last year, Georgi and Pat ‘did some of the work. But once again Sébastien did the most. And now, I just have to settle in my home. My « ancre de sorcière », witch anchor. I will start perhaps to admire it without doing anything, this small room is so beautiful and comfortable!
ancre = anchor
antre = den

On passe par l’atelier de Paul (que Sébastien utilise fréquemment).
We go through Paul’s workshop (which Sébastien uses frequently).

On arrive là :
We arrive there:

C’est spacieux, lumineux.
It’s spacious, bright.

Sébastien s’occupe maintenant de l’entretien du chamion sous l’œil vigilant du canard.
Sébastien now takes care of the maintenance of the chamion under the watchful eye of the duck.

La maison est là où se trouve ton cœur.

Quelques fleurs pour ne pas perdre les trois quarts de mon lectorat… Et je vais replonger dans mes rêveries bricoleuses…
Some flowers not to lose three quarters of my readership … And I’m going back to my handy dreams …

 

OÙ EST LA FOURMI ?
WHERE IS THE ANT?

 

Véronique

Je la revois sous les feux des projecteurs, assise devant un grand piano, quand je l’ai vue et surtout écoutée pour la première fois, à Grenoble. C’était il y a très longtemps. Elle aime pouvoir se tourner d’un coup vers le public : pour son premier concert chez nous on lui avait fourni un tabouret pivotant. Mais pour cette première soirée, si ancienne que j’ai même oublié ce qu’elle a bien pu chanter, dans cette grande salle obscure, la lumière sur son visage et ses cheveux flamboyants, je ne me doutais pas qu’on se tutoierait un jour.
I see her in the spotlight, sitting in front of a grand piano, when I saw her and especially listened to for the first time, in Grenoble. It was a long time ago. She likes to be able to turn suddenly to the public: for her first concert with us she had been provided with a swivel stool. But for this first evening, so old that I even forgot what she could have sung, in this big dark room, the light on her face and her flamboyant hair, I did not suspect that we would be using the familiar form a day.

Plus récemment, quand je commençais à prendre des cours de piano et qu’elle m’a dédicacé un jeu de partitions, je ne m’en doutais toujours pas.
More recently, when I started taking piano lessons and she dedicated a sheet music set to me, I still did not know it.

Une autre fois, à Pourchères, c’est elle qui était dans la salle et moi qui chantais sur scène, une de ces rares occasions où je chante en public.
Another time, at Pourchères, she was in the room and I was singing on stage, one of those rare occasions when I sing in public.

Il fallait bien qu’un jour, elle vienne dans notre salle à manger, et elle l’a fait deux fois. Après presque cinq ans, nous avions une grande envie de l’entendre encore et de la faire connaître aux habitués des Kalyneries Paulifauniques.
One day she had to come to our dining room and she did it twice. After almost five years, we had a great desire to hear her again and make her known to regulars of Kalyneries Paulifauniques.

Elles sont arrivées à l’heure dite et Babeth a immédiatement commencé à installer son déménagement. Quand on écoute un artiste sous un vague projecteur, on est satisfait de le voir en pleine lumière, on trouve ça bien. Mais quand Babeth a passé des heures à mettre au point ses éclairages, multipliant les essais, voilà autre chose ! Le jeu en valait la chandelle. Un noir brutal ou progressif, un peu de couleur, des éclairages discrets mais variés, rien n’est laissé au hasard. Ça n’a plus rien à voir avec le vague projecteur, pour notre plus grand plaisir.
They arrived on time and Babeth immediately began to install her move. When we listen to an artist under a vague projector, we are happy to see her in full light, we find it good. But when Babeth has spent hours developing her lights, multiplying the tests, that’s another thing! The game was worth the candle. A brutal or progressive black, a little color, discreet but varied lighting, nothing is left to chance. It has nothing to do with the vague projector, for our greatest pleasure.

Babeth n’a pas moins d’exigence pour la sono. Car il faut une sono, même devant trente-cinq personnes. En acoustique, le piano couvrirait la voix.
Babeth has no less requirement for the sound system. Because sono is necessary, even in front of thirty-five people. In acoustics, the piano would cover the voice.

Pendant les préparatifs, il y a ce moment où la chanteuse parle ou chante pour s’interrompre tout de suite et demander si ça va. On va mettre un peu plus ou un peu moins de piano, les réglages s’affinent. Ne pas oublier que quand le public sera installé, le son sera différent, un dernier ajustement est souvent nécessaire. J’aime tout particulièrement quand le concert fait semblant de démarrer. Il y a ce bout de chanson connue ou inconnue, puis ça s’arrête. J’ai toujours aimé être dans les coulisses.
During the preparations, there is this moment when the singer speaks or sings to stop immediately and ask if it’s okay. We will put a little more or a little less piano, the settings are refined. Do not forget that when the audience is installed, the sound will be different, a final adjustment is often necessary. I particularly like it when the concert pretends to start. There is this bit of known or unknown song, then it stops. I always liked being behind the scenes.

Nous allons et venons de notre côté. Le public n’est pas encore là, mais nous sommes déjà plusieurs, installés ici pour le week-end ou même plus longtemps.
We come and go on our side. The public is not there yet, but we are already several, settled here for the weekend or even longer.

Nous sommes rodés pour l’installation des chaises – tiens, pour une fois, je n’ai même pas fait semblant d’aider, je n’ai pas porté l’ombre d’une.
We are well used for the installation of chairs – for once, I did not even pretend to help, I did not wear the shade of one.

J’ai houspillé notre public, le spectacle commence à l’heure exacte.
I insisted a lot with our audience, the show begins at the exact time.

Sa voix. Son piano.
Je vais dire une platitude : je trouve qu’elle chante bien. Sa voix est chaude, riche, nuancée… Elle chante et elle raconte, on ne se lasse pas de l’écouter. Elle est si naturelle qu’on pourrait oublier où l’on est, tout le travail de préparation en amont, pour en arriver à un spectacle de cette qualité : on pourrait croire qu’elle improvise !
Elle est généreuse et passionnée, elle nous parle de la vie, de toutes sortes de vies, que ce soit celle de ce loup raplapla, celle de ce petit garçon aveugle ou qu’elle raconte « une histoire de nous » « bête comme un chou » et elle se demande « Comment faisons-nous / Pour en garder le goût ? »
Au piano, elle me fascine : j’aime voir courir ses doigts sur le clavier. On peut prendre toute la mesure non seulement de son talent, mais aussi de sa formation. Elle passe avec aisance d’un style à l’autre – et je suis très contente du public qui n’aura jamais commencé à applaudir avant la dernière note. Une belle complicité s’est créée.
Her voice. Her piano.
I will say a platitude: I think she sings well. Her voice is warm, rich, nuanced … She sings and she tells us, we never tire of listening to her. She is so natural that we could forget where we are, all the preparation work upstream, to arrive at a show of this quality: we could believe that she improvises!
She is generous and passionate, she talks to us about life, about all kinds of life, that of this wolf « raplapla », that of this little blind boy or that she tells « a story of us » « stupid like a cabbage », and she wonders « How do we do / To keep the taste? »
At the piano, she fascinates me: I like to see her fingers running on the keyboard. One can take all the measure not only of her talent, but also of her training. She moves easily from one style to another – and I’m very happy with the audience who will never have started applauding before the last note. A nice complicity has been created.

L’angle d’attaque d’un sujet est toujours original, toujours imprévu. Par exemple l’histoire de Vanina vue au travers de l’Histoire.
The angle of attack of a subject is always original, always unforeseen. For example the story of Vanina seen through history.

Ce n’est pas facile d’écouter Véronique Pestel. Ou plutôt il faut être très attentif, chaque mot a son importance, il ne faut rien rater ! Ses textes sont tellement denses et imagés, hors des sentiers battus, riches de sens.
Je suis allée chercher une chanson d’elle que je ne crois pas connaître, « la parole de l’autre », en voici deux fragments :
« Car qui parle est toujours une énigme vivante
Même quand on s’applique on ne comprend pas tout »
It’s not easy to listen to Véronique Pestel. Or rather one must be very attentive, every word has its importance, you must not miss anything! Her lyrics are so dense and pictorial, off the beaten track, rich in meaning.
I went for a song of her that I do not think I know, « the word of the other », here are two fragments:
« Because whoever speaks is always a living enigma

Even when we apply we do not understand everything »

« Et il ne faut pas croire qu’une parole forte
Peut se passer du cœur pour atteindre l’esprit »
« And do not believe that a strong word
Can do without the heart to reach the mind »

Nous vivons des émotions intenses et variées. S’il nous arrive d’être au bord des larmes, le rire est aussi de la partie.
We live intense and varied emotions. If we happen to be close to tears, laughter is also in the game.

Maintenant, je connais l’origine du mot les « alouas ».
Les alouas
Croire ou ne pas croire
La belle histoire
Dire ou ne pas dire
Les mots du pire
Now, I know the origin of the word « alouas ».
Les alouas
Believe or not believe
The beautiful story
Say or not say
The words of the worst

Voici de minuscules fragments, des pierres précieuses qui, isolées, perdent un peu de leur éclat bien sûr :

À chacun son handicap
À chacun son handicap
Disait un p’tit garçon
Qui  n’y voyait plus rien
À chacun son handicap
Si tu crois qu’t’en as pas
Moi je connais le mien

Le manque
Le temps d’écrire
me manque
me manque

Here are tiny fragments, precious stones which, isolated, lose a little of their brilliance of course:

Each one has his own handicap
Each one has his own handicap
A little boy said
He could not see anything
Each one has his own handicap
If you think you do not have one
I know mine

The lack
I miss time to write
I miss
I miss

Après le concert, après le buffet pendant lequel pour ma part j’ai pu discuter avec les uns et les autres, chacun a fini par retrouver son lit.
After the concert, after the buffet during which I could discuss with each other, everyone has finally found his bed.

Le lendemain, « Bonjour, bien dormi ? », autour du café on reprend pied dans une nouvelle journée. La magie n’a pas fini d’opérer. Une autre magie, c’est de côtoyer cette grande dame de la chanson que nous accueillons le mieux possible mais très simplement.
Une fois tout le matériel remis en place dans la voiture, les voilà reparties, un peu pressées, pour aller écouter Thibaud Defever et Monique Brun.
The next day, « Hello, sleep well? », drinking coffee we get back into a new day. The magic has not finished operating. Another magic is to be in contact with this great lady of the song whom we welcome the best possible but very simply.
Once all the material put back in place in the car, they left again, a little in a hurry, to go listen to Thibaud Defever and Monique Brun.

Tiens, nous ne leur avons même pas fait faire le tour du parc finalement, c’est vraiment dommage, les mois de mai et juin sont les plus beaux !
Well, we did not even go around the park finally, it’s a shame, the months of May and June are the most beautiful!

Et les photos ? Encore un petit état des lieux, le 17 juin
And the photos? Another little overview, June 17th

 

Marronniers, érables, hêtres, charmes…

Je n’ai rien précisé au sujet des photos, la semaine dernière. J’ai choisi, un peu au hasard, des clichés pas toujours en rapport avec le texte…
À part la photo de l’arbre de François, récente, et celles du cornus kousa, refaites presque chaque année car on ne s’en lasse pas, tous les clichés datent de 2009 : le parc – les habitués constatent comme ça a grandi – un bout de Portugal, un autre de Guédelon et enfin les jardins d’Édouart Manet.
I did not say anything about the pictures last week. I chose, a little random, shots that are not always related to the text …
Apart from the recent picture of the tree of François, and those of the kusa cornus, that are redone almost every year because we do not get tired of them, all the shots were taken year 2009: the park – the regulars note how it grew – one end of Portugal, another of Guédelon and finally the gardens of Édouart Manet.

Quand ça se calme ici – ou plutôt quand c’est tellement toujours pareil que je ne sais plus comment renouveler de façon amusante la liste de nos activités – j’envisage de me lancer dans la production de marronniers pour ne pas perdre un lectorat si durement conquis : je parle de ces articles ou reportages sur des sujets sans importance, qui font du remplissage à coups d’effets variés et de suspense insoutenables, « marronniers » en français, « evergreen », en anglais : « toujours verts », le terme désigne les arbres « à feuilles persistantes ». Ce qui n’est pas le cas du marronnier.
When it becomes quiet here – or rather when it’s so much the same that I dont know how to renew the list of our activities in a fun way – I plan to get started in the production of evergreen so as not to lose a readership so harshly conquered: I speak of these articles or reports on unimportant topics, which fill the effects of various effects and suspense unsustainable, « marronniers – chestnut » in French, « evergreen », in English. This is not the case with horse chestnut.

Par quoi commencer ? Je retrousse mes manches, coup d’œil à gauche, coup d’œil à droite, et c’est alors que… TOC TOC TOC !
What to start with ? I roll up my sleeves, look left, look right, and that’s when … « KNOCK KNOCK! »

coquelourde


MONSIEUR TOC TOC TOC
Ça pèse 15 grammes (ou peut-être 0.00000000033069 lb mais je n’ai aucune certitude) et c’est capable de vous enquiquiner pire qu’un voisin malveillant !
It weighs 15 grams (or maybe 0.00000000033069 lb but without certainty) and it’s able to annoy you worse than a malicious neighbor!

 

Personne ? Nobody ?

 

Flou - Blurred

Vraiment flou ! - Really blurred

 

Coupé ! - Cut!

Arrête de gesticuler !
Stop gesticulating!

Je pourrais continuer longtemps comme ça…
I could go on like this for a long time …

Je suis allée dehors avec tout mon attirail pour le prendre à revers.
I went outside with all my gear to take it on the back.

Perché sur une bouche d’aération, le vaillant animal scrutait les alentours d’un regard acéré.
Perched on an air vent, the valiant animal scrutinized the surroundings with a keen look.

Il lui a fallu longtemps pour se décider à repasser à l’attaque.
It took it a long time to decide to go back to the attack.

Je crois l’entendre dire des gros mots.
I think I hear it saying dirty words.

En voyant son terrifiant reflet, on comprend qu’il ait tenté de mettre en fuite l’intrus, ou ce qu’il croyait tel.
Seeing his terrifying reflection, we understand that it tried to put the intruder to flight, or what it believed to be such.

À la fin il était épuisé !
At the end it was exhausted!

Je n’avais pas envie de peindre les vitres pour les rendre opaques, même pour le bonheur d’un moineau. Mais le jour se lève tôt, le moineau aussi, et nous entendons ses « toc toc toc » avant six heures chaque matin. J’ai donc collé du plastique transparent sur la vitre.
I did not want to paint the windows to make them opaque, even for the happiness of a sparrow. But the day gets up early, the sparrow too, and we hear its « knock knock » before six in the morning. So I stuck transparent plastic on the glass.

Ça a marché trois jours, le temps qu’il s’habitue à cette nouvelle présence, puis il a recommencé de plus belle. Il ne nous reste plus qu’à fermer les deux portes de la petite chambre qui nous sépare de la salle de bain, et nous ne l’entendrons plus. Ah, il peut être fier de lui !
It worked three days, the time it got used to this new presence, then it started again. We just have to close the two doors of the little room that separates us from the bathroom, and we will not hear it anymore. Oh, it can be proud of it!

HISTOIRE DE NIGELLE
« C’est merveilleux de retrouver nos familles et nos amis » nous écrit Kristen. Après leur très long voyage, David et Kristen sont rentrés au Canada le 7 juin. Le même jour, une des courges semées par David a germé : il a donc gagné son premier diplôme de jardinier.
« It’s wonderful to find our families and friends, » Kristen writes. After their long trip, David and Kristen returned to Canada on June 7th. On the same day, one of the squash sown by David sprouted: so he earned his first gardening degree.

S’ils ont vu des fleurs de nigelle (la nigelle de Damas, Nigella damascena), ils sont partis avant la floraison du lys, si belle chaque année ! Pour l’hibiscus, il faut attendre encore quelques temps (ici, photos 2018).
They saw the flowers of nigelle (la nigelle de Damas, Nigella damascena), but they left before the bloom of the lily, so beautiful every year! For the hibiscus, you have to wait a while longer (here, photos 2018).

 

 

Quand les nigelles fanent, elles abritent les graines dans de grandes capsules qui sèchent et finissent par s’ouvrir, ce qui disperse les graines.
When nigelles fade, they shelter the seeds in large capsules that dry and eventually open, which disperses the seeds.



Une année, ces capsules ne se sont pas ouvertes. Les fleurs ont fané dans le bac en s’appuyant sur les planches.
One year, these capsules did not open. The flowers have faded in the tray by leaning on the boards.

Alors les graines ont germé bizarrement !
Then the seeds sprouted oddly!

Ici, leurs fleurs se cachent parmi les coquelourdes (silene coronaria).
Here, their flowers hide among the coquelourdes (silene coronaria).

J’ai déjà parlé des monnaies du pape.
I have already spoken of lunaria annua.

Sous la pluie de ce 10 juin, l’arbre aux faisans (leycesteria formosa) est couvert d’abeilles.
Under the rain of June 10, l’arbre aux faisans (leycesteria formosa) is covered with bees. 

Gaëlle se chargera de récolter les fraises.
Gaëlle will be responsible for harvesting the strawberries.

ET LES GENS ?
Comme je l’ai dit, Kristen et David sont retournés au Canada, la tête pleine de milliers de souvenirs.
Ça s’arrange du côté de ma petite santé.
J’utilise les béquilles quand je suis restée immobile un moment, ensuite je peux même monter ou descendre les escaliers sans aide. Et j’ai recommencé le vélo à dose homéopathique depuis une semaine.
Paul est très heureux du retour de Séb qui maintenant travaille dans… j’en reparlerai. Alors Paul délaisse parfois le jardinage pour bricoler avec Séb.
Gaëlle nous fait découvrir de nouvelles recettes de pâtisserie, les cookies étaient vraiment excellentissimes !
AND PEOPLE?
As I said, Kristen and David returned to Canada, their heads full of thousands of memories.
My health is getting better.
I use the crutches when I remain motionless for a moment, then I can even go up or down the stairs without help. And I started the bike homeopathic dose for a week.
Paul is very happy about the return of Seb, who is now working in … I will talk about it again. So Paul sometimes abandons gardening to tinker with Séb.
Gaëlle makes us discover new pastry recipes, cookies were really excellent!

Oui, je sais… Le titre de cette chronique est mensonger, comme souvent le journalisme. Mais ça sonnait bien, non ?
Yes, I know … The title of this column is misleading, it is often the case with journalism. But it sounded good, right?

 

LAST BUT NOT LEAST

hirondelles en devenir - becoming swallows

 

« Les deux Michel » mais pas que

LES PETITS POTINS DU MOMENT
BABBLE OF THE DAY

Quand je ne suis pas à clopiner sur mes cannes (rassurez-vous, c’est en train de rentrer dans l’ordre), quand Paul et nos Workawayers (ou devrais-je parler de « volontaires » comme fait Kristen ?) ont fini de désherber, planter, repiquer, tailler, broyer, construire des HLM de bambous pour les courges ou les framboisiers, que reste-t-il à faire au Charbinat ? Maintenant que Kristen maîtrise la fabrication des pâtes de A à Z et David celle des yaourts ?
When I’m not hobbling on my crutches (rest assured, it’s getting back to normal), when Paul and our Workawayers (or should I talk about « volunteers » like Kristen?) have finished weeding, planting, transplanting, pruning, grinding, building bamboo housing for pumpkin or raspberry, what is left to do in Charbinat? Now that Kristen has mastered the pasta from A to Z and David the yogurt?

On peut faire de la musique. David est aimanté tantôt par le piano, tantôt par la guitare. Il a même joué de l’accordéon diatonique de Paul alors qu’il connaît l’accordéon chromatique. Et puis Laurent est arrivé — mais comme c’était au mauvais moment pour mon genou, je n’ai pas pris de photos (mieux vaut avoir les mains libres pour cela). Deux musiciens ensemble, ça ne fait que du bon. Parfois je chante avec eux. On passe de bons moments musicaux.
Le seul regret : ne pas avoir d’archet pour que Kristen puisse jouer sur le violon de Paul.
We can make music. David is magnetized sometimes by the piano, sometimes by the guitar. He even played Paul’s diatonic accordion while he knows the chromatic accordion. And then Laurent arrived – but since it was at the wrong time for my knee, I did not take pictures (better to have your hands free for that). Two musicians together, it’s only good. Sometimes I sing with them. We have good musical moments.
The only regret: not having a bow for Kristen to play on Paul’s violin.

Laurent nous a fait une brève visite. Il envisage de poser sa tiny house ici, nous avons vraiment sympathisé. Alors il va certainement réapparaître ici ou là, au hasard de nos rencontres, avant son installation.
Isis, une amie française de David et Kristen, passe à son tour pour un bref séjour, tous trois étaient très heureux de se retrouver. Elle adopte ma guitare  — elle est musicienne.
Laurent gave us a brief visit. He plans to put his tiny house here, we really sympathize. So he will certainly reappear here or there, at the chance of our meetings, before his installation.
Isis, a French friend of David and Kristen, spends her time here for a brief stay, all three were very happy to meet again. She adopts my guitar – she is a musician.

Je fais découvrir Boby Lapointe à Kristen. C’est déjà difficile pour des Français de souche, alors pour des anglophones, courage !
I introduce Boby Lapointe to Kristen. It’s already difficult for French people, so for English speakers, be brave!

Nous avons proposé au SEL (Système d’Échange Local) une réunion chez nous. C’est l’occasion pour David de préparer une belle salade composée et un gâteau au chocolat.
We proposed to the SEL (Système d’Échange Local = Local Exchange System) a meeting in our home. This is an opportunity for David to prepare a nice mixed salad and a chocolate cake.

C’est la routine avec aussi tout un tas de petits événements toujours renouvelés.
Les journées sont rythmées par les coups de bec de l’oiseau fou qui voit son reflet dans la vitre et passe ses journées à l’attaquer.
It is the routine with also a whole lot of small events always renewed.
The days are punctuated by the pecking of the crazy bird who sees his reflection in the window and spends his days attacking it.

LES LECTEURS
THE READERS

Odile a la même réaction que moi : pour elle, être riche c’est avoir un yacht, deux trois villas et quelques autres menues bricoles. Elle ne pense pas qu’il est nécessaire d’être riche pour héberger des volontaires. D’ailleurs, ceux qui ont des yachts et tout ça, ils ont des larbins qu’ils considèrent comme des inférieurs, alors pourquoi leur consacreraient-ils du temps et de l’intérêt ?
Odile reacts like me: for her, to be rich is to have a yacht, two three villas and a few other minor things. She doesnt think it is necessary to be rich to host volunteers. Moreover, those who have yachts and all that, they have minions they consider inferiors, so why would they devote time and interest to them?

Cependant, il est évident que recevoir des gens n’est pas gratuit, que ce soient les invitations des amis, les hébergements de voyageurs (nous n’avons plus de demande CouchSurfing ou BeWelcome alors que nous sommes toujours inscrits) ou bien sûr les « workawayers ». Pourtant, nous entendons souvent des récits concernant des hôtes qui selon nous ne partagent pas du tout l’esprit « workaway ». Des journées de travail trop longues, des repas peu abondants, peu variés, une absence de contact… Pour tout dire nous passons des heures avec nos volontaires à préciser encore et encore comment nous concevons leur présence chez nous.

However, its obvious that welcoming people is not free, whether it is the invitations of friends, the accommodation of travelers (we have no more CouchSurfing request or BeWelcome while we are still registered) or of course the « workawayers ». Yet, we often hear stories about hosts who we do not believe share the « workaway » state of mind at all. Days of work too long, little meals, little variety, an absence of contact … To be honest we spend hours with our volunteers to specify again and again how we conceive their presence here.

Et comme j’ai abordé le sujet la semaine dernière, j’ai été très contente de la réaction de Marie-Do qui accueille beaucoup de voyageurs par CouchSurfing et pour qui « ouvrir sa maison est un bonheur », belle formule !
And as I discussed the subject last week, I was very happy with the reaction of Marie-Do who welcomes many travelers by CouchSurfing and for whom « open one’s house is a happiness », beautiful formula!

Cela me rappelle la panique dans un village de la Drôme quand la jungle de Calais a été détruite et qu’il a fallu accueillir des « migrants ». Une fois ces gens installés, tout le monde était satisfait, tant il est vrai que quand l’inconnu n’est plus un inconnu, il n’a plus rien d’effrayant.
It reminds me the panic in a village in the Drôme when « la jungle de Calais » was destroyed and they had to welcome « migrants ». Once these people settled, everyone was satisfied, so much so that when the stranger is no longer a stranger, he has nothing scary.

VOILÀ AUTRE CHOSE !
THIS IS ANOTHER THING!

« Vous êtes envahis par les limaces ? Pas grave, elles font partie de la biodiversité, elles sont utiles. Vous aurez la moitié de vos récoltes dévorées, courage, et apprenez à faire avec. »
Voilà un conseil que je ne suivrai pas ! Le jardinage est de plus en plus à la mode : ça sort les citadins de leur citadinité, ça fait prendre l’air, ça détend, et ça permet de manger des légumes sains alors que les scandales dans le domaine agro-alimentaires sont légion…
Alors, ça fait écrire tout le monde, et surtout ceux qui n’y connaissent rien. Pour toute personne ignorante qui déciderait de se lancer dans le jardinage, je lui conseillerais de rencontrer des gens plutôt que de lire tout ce qui s’imprime. De visiter des exploitations petites et grandes. Ça doit bien se trouver, non ?
Je ne devrais pas écrire ça alors qu’il existe quand même de vrais auteurs capables de parler de jardinage par expérience. Eux méritent d’être lus, et leurs propositions d’être pratiquées.

« Are you invaded with slugs? No matter, they are part of biodiversity, they are useful. You will have half of your harvests devoured, courage, and learn how to deal with it. »
Here is an advice I will not listen! Gardening is more and more fashionable: you leave the city, you breathe clean air, you relax, and you eat healthy vegetables while scandals in the agrifood industry are myriad …
So, that makes everyone write, especially those who do not know anything about it. For any ignorant persons who decide to start gardening, I would advise them to meet people rather than read everything that is printed. To visit small and large farms. It can be possible to find them, no?
I should not write that while there are still real writers who can talk about gardening by experience. They deserve to be read, and their proposals to be practiced.

ET L’ON ENCHAINE SUR
WE CONTINUE IMMEDIATELY WITH
Par chance nous avons remarqué assez vite que l’arbre de François était attaqué : j’ai agrandi le trou des insectes, et là où l’écorce était molle sous mes doigts j’ai creusé, gratté, et j’ai fini par détruire les prédateurs. Ensuite, nous avons consolidé l’arbre, bien affaibli, en l’attachant. Il semble tiré d’affaire.
Luckily, we soon noticed that François’ tree was attacked: I enlarged the hole of the insects, and where the bark was flaccid under my fingers I dug, scraped, and I ended up destroying the predators. Then we consolidated the tree, well weakened, by attaching it. It seems to get by.

Cependant, le cornus kousa donne des signes de faiblesse cette année. Au lieu d’une floraison opulente, il a quelques fleurs, seulement sur le dessus. Le tilleul de Henri décline lui aussi, sans doute va-t-il dépérir et mourir comme tant d’autres avant lui. Le terrain de ce beau parc fut un champ de maïs pendant des dizaines d’années, poisons variés à l’appui : quand nos arbres sont assez grands, leurs racines trouvent du désherbant et pfuit, c’est fini…
However, the “cornus kousa” is showing signs of weakness this year. Instead of an opulent bloom, it has some flowers, only on the top. Henry’s linden declines too, no doubt it will wither and die like so many others before it. The land of this beautiful park was a cornfield for decades, poisons varied to support: when our trees are large enough, their roots find weed killer and pfuit, it’s over …

Désherbant, dérèglement climatique, trop de froid, trop de chaud, trop d’eau ou pas assez. Les explications ne manquent pas. N’y pensons plus, on plantera encore et encore. J’ai retrouvé les photos du cornus kousa au temps de sa grande beauté.
Weedkiller, climate change, too much cold, too much hot, too much water or not enough. The explanations are not lacking. Do not think anymore, we will plant again and again. I found the photos of the “cornus kousa” at the time of its great beauty.

LES DEUX MICHEL
THE TWO MICHEL

Sébastien nous a fait une surprise : le soir du 25 mai, nous sommes allés à l’Espace Paul Jargot à Crolles. C’était intitulé « les deux Michel, contes et complaintes ». Grande fut notre surprise puisque nous ne savions pas où nous allions.
Sébastien gave us a surprise: the evening of May 25, we went to Espace Paul Jargot in Crolles. It was entitled « les deux Michel, contes et complaintes ». Our surprise was great since we did not know where we were going.

Des deux Michel, nous pensions n’en connaître qu’un. Cependant, Michel Faubert le Québécois collabore avec « La Bottine souriante » et il est le fondateur des « Charbonniers de l’Enfer ». Dans notre discothèque se trouvent des CD de ces deux groupes… Ce Michel-là n’est pas l’inconnu que nous croyions.
We thought we knew only one of the two Michel. However, Michel Faubert the Québécois collaborates with « La Bottine Souriante » and he created « Les Charbonniers de l’Enfer ». There are compact disks of these two groups in our discotheque … This Michel is not the unknown we believed.

Quand il habitait Montréal, Sébastien allait souvent aux soirées contes dans une salle appelée « le Sergent Recruteur ». Il a pu y écouter entre autres Michel Faubert et Michel Hindenoch le Français — les deux Michel. Paul avait côtoyé le deuxième, Michel Hindenoch – vous me suivez ? – un été avant même la création du groupe Grand-Mère Funibus Folk : c’était en 1971, Paul, au volant de sa mobylette, avait suivi l’équipe qui organisait un stage de musique. En soirée, des concerts étaient donnés au milieu de nulle part au fin fond de l’Ardèche. Paul a vécu là une expérience extraordinaire. Sans doute plus à cause de ses cheveux longs (à l’époque) que de la mobylette, Paul était surnommé l’Indien.
Nous avons encore quelque part une cassette de qualité moyenne enregistrée lors d’une de ces soirées mémorables.
Ce soir de mai, à Crolles, Michel Hindenoch s’est rappelé de l’Indien.
Après des débuts musicaux, Michel a migré tout doucement vers le conte, qu’il agrémente avec sa musique. Nous l’avions déjà écouté à quelques reprises à l’occasion de festivals. Le plus souvent, il est seul sur scène, et une soirée « des deux Michel » est exceptionnelle. La dernière fois, c’était il y a treize ans, si je me rappelle bien ce que le responsable de l’Espace Paul Jargot a précisé.

When he lived in Montreal, Sébastien often went to fairy tales in a place called « le Sergent Recruteur ». There, he listened among others Michel Faubert and Michel Hindenoch the French – the two Michel. Paul had been in contact with the second, Michel Hindenoch – you follow me? – on summer before the creation of Grand-Mère Funibus Folk: it was in 1971, Paul, driving his moped, had followed the team that organized a music course. In the evening, concerts were given in the middle of nowhere deep in the Ardèche. Paul lived an extraordinary experience there. Probably more because of his long hair (at the time) than the moped, Paul was nicknamed the Indian.
We still have somewhere a tape of average quality recorded at one of these memorable evenings.
That evening of May, in Crolles, Michel Hindenoch remembered the Indian.
After a musical debut, Michel slowly migrated to the tale, which he embellishes with his music. We had already listened to him a few times during festivals. Most often, he is alone on stage, and an evening of « two Michel » is exceptional. The last time was thirteen years ago, if I remember what the manager of l’Espace Paul Jargot said.

Les deux Michel étaient heureux de reparler du Sergent Recruteur.
Quant à la soirée… c’est absolument impossible à raconter.  Le décor est sobre, pas d’effets spéciaux, c’est aux artistes de faire le boulot et ils le font excellemment.
Les conteurs sont les passeurs d’histoires. Les récits sont des histoires de terroir, de gens ordinaires, des presque comme nous, et puis arrive une dimension fantastique.
Bien sûr on peut s’y attendre, mais je reste surprise à chaque détour. Ces légendes colportées n’ont rien à envier à la « grande » littérature et le conteur leur donne en plus une autre dimension. Même si l’on a deviné la suite, nos deux hommes, chacun avec son style propre, l’accompagnent doucement, à leur façon, à leur rythme. Ce n’est pas la chute qui compte, attendue parfois, c’est chaque mot, chaque note de musique, c’est le cheminement que nous suivons avec un très grand plaisir. Comme pour une randonnée, et selon la formule attribuée à Confucius ou à Lao-Tse, « ce n’est pas le but qui compte, c’est le chemin. »
Les deux Michel sont investis dans l’histoire, ils sont l’histoire.

Both Michel were happy to talk about « le Sergent Recruteur ».
About the evening … it’s absolutely impossible to tell. The decor is sober, no special effects, artists has to do the job and they do it excellently.
Storytellers are the story givers. The stories are stories of terroir, ordinary people, almost like us, and then comes a fantastic dimension.
Of course we can expect, but I’m surprised at every turn. These legends have nothing to envy to « great » literature and the storyteller gives them another dimension. Even if we guess what will happen, our two men, each with his own style, accompany it gently, in their own way, at their own pace. The end is sometimes expected, but it’s not the most important. We listen every word, every note of music, we follow the path with a great pleasure. It’s like for a hike, and according to the formula attributed to Confucius or Lao-Tse, « it’s not the goal that counts, it’s the way. »
Both Michel are invested in history, they are history.

Allez les écouter sur le web, même si rien ne vaut un spectacle « pour de vrai ». J’espère que vous aurez plaisir à découvrir nos deux artistes.
Go listen to them on the web, even if nothing is worth a show « for real ». I hope you will enjoy discovering our two artists.

Quand je racontais une histoire à mes élèves, je reprenais une formule empruntée… mais à qui ?
« Et cric, et crac, et mon histoire retourne dans le sac. »
When I told a story to my pupils, I used a formula … that I had stealed – but to who?
« And jack, and crack, and my story goes back into the bag. »