Yelen encore

Quand l’extrême-droite arrivera au pouvoir, ce qui semble malheureusement inéluctable au vu de la progression des chiffres à chaque élection présidentielle, elle aura à sa disposition tout un arsenal de lois prêtes à servir, pour le pire et pour le pire.
Colère… On demande de « suspendre, jusqu’à nouvel ordre, toute coopération avec les pays suivants : Mali, Niger, Burkina Faso » et ce, explique la ministre de la Culture, « pour des raisons de sécurité ».
Je n’ai pas envie de faire un cours, mais pourquoi ces braves gens mettent-ils ces pays à feu et à sang ? Où est-il passé, le bon vieux temps des colonies où l’on pouvait piller les ressources et réduire en esclavage ses habitants sans qu’ils aient leur mot à dire ? Le mépris dans lequel on les a tenus est toujours là.
Un peu partout des dictatures sont en place, d’autres s’installent, et chez nous cela se fait de façon relativement discrète. Je n’imagine pas qu’un chef d’état n’ait pas la honte de se montrer complice de ce dérapage : suspendre toute coopération, et qu’il le fasse en braillant haut et fort les droits de l’homme par-ci et la démocratie par-là !
When the far right comes to power, which unfortunately seems inevitable given the progression of the figures in each presidential election, it will have at its disposal a whole arsenal of laws ready to be used, for worse and for worse.
Anger… We are asking to « suspend, until further notice, all cooperation with the following countries: Mali, Niger, Burkina Faso » and this, explains the Minister of Culture, « for security reasons ».
I don’t want to give a lecture, but why are these brave people burning these countries to the ground? Where have the good old days of colonies gone, where resources could be plundered and people enslaved without them having a say? The contempt in which they were held is still there.
Dictatorships are in place almost everywhere, others are setting up, and in our country this is happening relatively discreetly. I can’t imagine that a head of state would not have the shame of being complicit in this slip-up: suspending all cooperation, and that he would do it while shouting loudly about human rights over here. and democracy that way!

Les troubles actuels ont nécessairement à voir avec d’innombrables faits historiques où la France ne tient pas le beau rôle. Nos gouvernants prétendent défendre notre culture, mais se montrent singulièrement amnésiques en histoire quand il s’agit d’expliquer pourquoi les troubles…
The current disorders necessarily have to do with countless historical facts where France does not play the good role. Our leaders claim to defend our culture, but they are highly amnesiac about history when it comes to explaining why the disorders…

Les hasards de l’existence font que je connais fort peu d’Africains. Mais au festival de lumière, « Yelen », on s’est côtoyés dans une ambiance d’amitié enthousiaste, si vous voyez ce que je veux dire. À peine arrivés, on s’est sentis comme chez nous, et tous ces gens nous accueillaient en toute simplicité dans une totale ouverture d’esprit.
On s’est présentés à Mireille qui nous a aussitôt offert une boisson en signe de bienvenue.
The coincidences of existence mean that I know very few Africans. But at the light festival, « Yelen » we rubbed shoulders in an atmosphere of enthusiastic friendship, if you know what I mean. As soon as we arrived, we felt at home, and all these people welcomed us with complete simplicity and total open-mindedness.
We introduced ourselves to Mireille who immediately offered us a drink as a welcome sign.

« Il n’y a qu’une race humaine », m’a-t-on dit. Dans l’espoir de faire disparaître le racisme ? Objection Votre Honneur ! Il n’y a qu’une race mais il y a un infini de différences, et c’est ce qui fait la beauté de l’espèce humaine.
Un bel album pour la jeunesse a abordé la question de cette diversité, il avait pour titre « quatre milliards de visages », mais l’édition apparemment la plus récente titre « sept milliards de visages ». On peut passer des heures à observer les illustrations soignées du bouquin, à passer d’une page à l’autre, d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre, et… on se régale de voir toutes ces couleurs, tous ces vêtements, toutes ces coutumes.
« There is only one human race, » I was told. Hoping to make racism disappear? Objection Your Honor ! There is only one race but there are infinite differences, and that is what makes the beauty of the human species.
A beautiful album for young people addressed the issue of this diversity, it was titled « quatre milliards de visages », « four billion faces », but the apparently most recent edition is titled « sept milliards de visages », « seven billion faces ». You can spend hours observing the careful illustrations of the book, moving from one page to another, from one country to another, from one culture to another, and… you can enjoy seeing all these colors, all these clothes, all these customs.

Dans un contexte tel le festival de Baulmes, on ne prêtait aucune attention à la couleur de la peau. Oui, il faisait chaud sous le soleil, des températures extrêmes encore, mais il faisait encore plus chaud dans les cœurs brûlant d’amour.
In a context such as the Baulmes festival, no attention was paid to skin color. Yes, it was hot under the sun, extreme temperatures again, but it was even hotter in hearts burning with love.

« Merlin » mène la danse
« Merlin » leads the dance

Pourtant, je vais encore vous parler d’autre chose : pendant notre séjour à Fourgs, en plus du château de Joux déjà évoqué, nous avons visité le musée Baud. Il se trouve en Suisse, à côté de la frontière, à Auberson, et nos cœurs se serrent en pensant à Michel Bühler, disparu en novembre, qui aimait venir dans ce village faire la fête. À une époque il habitait guère plus loin, à Sainte-Croix, où il a été élu municipal, mais je crois qu’il a fini sa vie entre Auberson et Paris. Il a écrit un livre pour raconter la menace de fermeture des ateliers et la difficile lutte qui a suivi.
However, I will still tell you about something else: during our stay in Fourgs, in addition to the Château de Joux already mentioned, we visited the Baud museum. It is located in Switzerland, next to the border, in Auberson, and our hearts ache thinking of Michel Bühler, who died in November, who loved coming to this village to party. At one time he lived not much further away, in Sainte-Croix, where he was elected municipally, but I believe he ended his life between Auberson and Paris. He wrote a book to recount the threat of closure of the workshops and the difficult struggle that followed.

Les célèbres toblerone de l’armée suisse surveillés par les vaches helvètes :
The famous toblerone of the Swiss army watched over by Swiss cows:

Vous le savez, la Suisse était à la pointe d’une horlogerie de précision. Le musée Baud montre tout ce que peuvent produire des mécanismes délicats. À l’origine, restaurateurs de pièces de musique anciennes, les frères Baud ont créé ce musée où l’on continue de restaurer ces drôles de machines.
As you know, Switzerland was at the forefront of precision watchmaking. The Baud Museum shows everything that delicate mechanisms can produce. Originally restorers of old pieces of music, the Baud brothers created this museum where these strange machines continue to be restored.

À droite sur la première photo, au milieu de la deuxième, vous voyez ces rouleaux hérissés de pointes, qui correspondent aux notes de musique. Sur la troisième photo ce sont les perforations.
On the right in the first photo, in the middle of the second, you see these spiked scrolls, which correspond to the musical notes. In the third photo these are the perforations.

Un autre disque
Another record

Tous les personnages sont animés : on peut voir Pierrot écrire, puis s’endormir quand la bougie s’éteint. Un homme donne une truffe pour apprendre à son cochon à les trouver dans le sol. Les deux grands personnages au fond à droite, c’était la sonnette de la porte d’entrée de madame de Stael : l’un joue du tambour et l’autre de la trompette, je n’aurais pas aimé recevoir des visites pendant ma sieste !
All the characters are animated: we can see Pierrot writing, then falling asleep when the candle goes out. A man gives a truffle to teach his pig to find them in the ground. The two large figures in the background on the right were Madame de Stael’s front doorbell: one plays the drum and the other the trumpet, I would not have liked to receive visitors during my nap !

Les visiteurs sont émerveillés, le guide infatigable. Nous passons dans une salle avec des vrais instruments de musique joués sans musicien.
Ici, Tino Rossi joue de l’accordéon : bien entendu, ses doigts agiles suivent en rythme la chanson.
The visitors are amazed, the guide tireless. We pass into a room with real musical instruments played without a musician.
Here, Tino Rossi plays the accordion: of course, his nimble fingers follow the song in rhythm.

Ici et là, vous écoutez de vrais violons.
Here and there you listen to real violins.

Enfin, vous pouvez passer une longue soirée dans un bar où vous n’entendrez pas deux fois la même chanson : regardez l’épaisseur de la pile de carton du programme !
Finally, you can spend a long evening in a bar where you won’t hear the same song twice: look at the thickness of the pile of cardboard of the program!

La plupart des instruments ont été fabriqués entre le dix-septième et le dix-neuvième siècle : cette magnifique collection est hors du commun !
Malheureusement, elle risque d’être dispersée. Ici comme ailleurs, la culture et l’art ont bien du mal à joindre les deux bouts. Pourtant, ce musée extraordinaire mérite bien de continuer à nous surprendre.
Most of the instruments were made between the seventeenth and nineteenth centuries: this magnificent collection is out of the ordinary!
Unfortunately, it risks being dispersed. Here as elsewhere, culture and art are struggling to make ends meet. However, this extraordinary museum deserves to continue to surprise us.

Yelen

« Yelen » signifie « lumière » en bambara, mais il vous faudra patienter un bon moment pour savoir pourquoi ce titre.
J’en avais assez de vous raconter la trilogie arrosage-désherbage-récolte, même si c’est intéressant à vivre. On a laissé ces soins à Lolo et encore une fois on a pris la route.
Commençons par un pique-nique dans les environs de Saint-Claude.
« Yelen » means « light » in Bambara, but you’ll have to wait a while to find out why this title.
I was tired of telling you about the watering-weeding-harvesting trilogy, even if it is interesting to experience. We left this care to Lolo and once again we hit the road.
Let’s start with a picnic in the surroundings of Saint-Claude.

À peine installés dans le village de « Les-Fourgs », on découvre une épicerie en libre-service, avec une machine où l’on paye pour acheter, mais il y a aussi un accès libre pour quelques produits, tu te sers et tu mets l’argent dans la boîte, trop sympa cette formule !
Barely settled in the village of « Les-Fourgs », we discover a self-service grocery store, with a machine where you pay to buy, but there is also free access for some products, you take what you need and you put the money in the box, so cool this formula!

Nous décidons d’aller jusqu’au belvédère de la Roche Sarrazine, en partant pas trop tard car il fait toujours très chaud.
We decide to go to the Roche Sarrazine belvedere, leaving not too late because it is still very hot.

C’est une balade très plaisante, la route monte doucement au milieu des prairies.
It’s a very pleasant walk, the road climbs gently in the middle of the meadows.

De là-haut, on voit les châteaux de Joux et de Mahler qui contrôlaient la cluse de Mijoux.
From up there, you can see the castles of Joux and Mahler which controlled the lock of Mijoux.

Nous apprenons que le village des « Fourgs » « fut un centre de fabrication de la poix » par cuisson de la résine de sapin dans des fours.
We learn that the village of « Fourgs » « was a center for making pitch » by cooking fir tree resin in ovens.

Nous faisons une pause agréable dans cet endroit bien aménagé, en admirant l’arbre lyre…
We take a pleasant break in this well-appointed place, admiring the lyre tree…

…mais cette barrière infranchissable par les animaux, facile à contourner, me fait ricaner.
…but this barrier that cannot be crossed by animals, easy to circumvent, makes me chuckle.

Nous partons visiter le château de Joux. Je ne vais pas vous en faire un historique, c’est une immense place forte qui n’a pu être prise que par traîtrise. Je préfère vous parler d’un illustre prisonnier qui y a fini ses jours.
We are going to visit the Château de Joux. I’m not going to give you a history of it, it’s a huge stronghold that could only have been taken through treachery. I prefer to tell you about an illustrious prisoner who ended his days there.

Toussaint Louverture est né en 1743 à Saint-Domingue. D’origine afro-caribéenne, il est esclave dans une plantation de canne à sucre. Affranchi en 1776, il a une propriété et des esclaves, cela fait partie de l’ambiguïté du personnage. Les idées révolutionnaires venues de France favorisent un soulèvement des esclaves, il organise l’insurrection. En 1794 la France proclame l’abolition de l’esclavage. Il est promu général en chef des armées françaises de St-Domingue et réussit à réunir l’intégralité de l’île. En 1801 il promulgue une constitution autonomiste qui le nomme gouverneur à vie. Cet acte provoque la réaction du premier consul Napoléon Bonaparte qui rétablit l’esclavage et fera arrêter Toussaint Louverture par traîtrise. Il est enfermé au château de Joux (à la fois place-forte inexpugnable et un des lieux les plus éloignés d’une mer) en 1802, accusé de haute trahison et de rébellion. Il a 59 ans. Il meurt sept mois plus tard.
« Le premier janvier 1804, l’indépendance est proclamée, Saint-Domingue prend le nom d’Haïti et devient la première république noire du monde. »
Il faut attendre 1848 pour l’abolition définitive de l’esclavage en France.
Toussaint Louverture was born in 1743 in Santo Domingo. Of Afro-Caribbean origin, he is a slave in a sugar cane plantation. Freed in 1776, he has a property and slaves, this is part of the ambiguity of the character. The revolutionary ideas coming from France favor an uprising of the slaves, he organizes the insurrection. In 1794 France proclaimed the abolition of slavery. He was promoted to general-in-chief of the French armies of Santo Domingo and succeeded in reuniting the entire island. In 1801 he promulgated an autonomist constitution which appointed him governor for life. This act provoked the reaction of the first consul Napoleon Bonaparte who reestablished slavery and had Toussaint Louverture arrested out of treachery. He was locked up in the Château de Joux (both an impregnable stronghold and one of the furthest places from a sea) in 1802, accused of high treason and rebellion. He is 59 years old. He died seven months later.
« On January 1, 1804, independence was proclaimed, Saint-Domingue took the name Haiti and became the first black republic in the world. »
It was not until 1848 that slavery was finally abolished in France.

Les récits que l’on raconte sur des personnalités comme celle de Toussaint Louverture sont difficiles à vérifier. On enjolive ou on diabolise. Il nous reste un personnage célébré aujourd’hui encore par la communauté haïtienne de Suisse en 1997 ou le président de la république d’Haïti en 2014. Il est surtout un symbole auquel on peut s’identifier, un homme courageux, un héros…
The stories that are told about personalities like that of Toussaint Louverture are difficult to verify. We embellish or we demonize. We are left with a character still celebrated today by the Haitian community in Switzerland in 1997 or the President of the Republic of Haiti in 2014. He is above all a symbol with whom we can identify, a courageous man, a hero…

Le château est immense, mais Toussaint Louverture, étroitement surveillé, ne connaîtra que sa cellule, pièce relativement vaste, peu éclairée, humide, malsaine.
The castle is immense, but Toussaint Louverture, closely monitored, will only know his cell, a relatively large room, dimly lit, damp, unhealthy.

Je photographie un verrou gigantesque, mais je rate la photo suivante, pourtant bien nécessaire pour donner une idée de sa dimension.
I photographed a gigantic bolt, but I missed the following photo, although it was very necessary to give an idea of its size.

Puis nous descendons les deux cents marches d’un escalier en colimaçon.
Then we go down the two hundred steps of a spiral staircase.

Enfin on atteint cet immense puits : il a nécessité un an et demi de travail à raison de quatre personnes en permanence sur le site, sept jours sur sept. Vauban estimait les réserves d’eau insuffisantes. À l’époque, on maîtrisait mal l’usage des explosifs en milieu fermé, ils ont été peu utilisés, et ce travail incroyable a été réalisé principalement avec des pelles et des pioches.
Finally we reached this immense well: it required a year and a half of work with four people permanently on the site, seven days a week. Vauban considered the water reserves insufficient. At the time, the use of explosives in a closed environment was poorly understood, they were little used, and this incredible work was carried out mainly with shovels and pickaxes.

La visite du château se termine. Mais… pourquoi Yelen ? Au moment où j’écris ces mots, le festival Yelen est terminé, mais c’est pour lui que nous sommes allés nous installer quelques jours dans le Haut Doubs. Nous sommes arrivés en avance et avons fait un peu de tourisme avant de descendre les neuf épingles à cheveux entre Sainte-Croix et Baulmes, en Suisse. Nous avons mangé de l’Afrique pendant trois jours et nous revenons fous d’enthousiasme.
J’ai pas fini de vous en parler !

The visit to the castle ends. But…why Yelen? As I write these words, the Yelen festival is over, but it is for it that we went to stay for a few days in Haut Doubs. We arrived early and did a bit of sightseeing before heading down the nine hairpins between Sainte-Croix and Baulmes, Switzerland. We ate from Africa for three days and we come back crazy with enthusiasm.
I haven’t finished telling you about it!

Lire lire lire

Été 2008

Il a fait tellement chaud qu’on est capables maintenant de faire la différence entre + 42°C et + 33°C : quand tu ouvres la porte et que tu aspires une bonne gorgée d’air brûlant. J’ai revu mon opinion sur l’installation d’une clim’, je suis moins hostile quand la chaleur est trop forte. Mais on ne doit pas la régler trop bas, et l’utiliser en même temps qu’un ventilateur permet de réduire un peu la consommation.
It’s been so hot that we can now tell the difference between +42°C and +33°C: when you open the door and take a deep breath of hot air. I reviewed my opinion on the installation of an air conditioner, I am less hostile when the heat is too strong. But it should not be set too low, and using it at the same time as a fan can reduce consumption a little.

Avril 2009 (faute de photos en août) — April 2009 (lack of pictures in August)

Avec Paul on a décidé de s’abandonner à la léthargie, et, d’ailleurs, comment faire autrement ? La semaine dernière je vous ai raconté nos escapades, mais notre activité principale c’était lire ou « bricoler » sur nos ordinateurs. Revenus de chez mon père, on a recommencé à arroser le jardin dont Jacques et Päivi se sont gentiment occupés pendant notre absence. J’essayais de faire ma part le plus tôt possible, une fois même au lever du jour, car dès huit heures cela devenait trop pénible. Après cela, ne rien faire, ne pas se donner d’obligation, profiter de ce qui nous restait, une pièce moins chaude que l’extérieur.
Tout le monde autour de nous a détesté cette période, moi aussi. J’ai retrouvé des ressentis de l’époque des confinements contre le covid. Mais la chaleur n’a pas été une décision gouvernementale à la fois absurde, autoritaire et sans nuance.
With Paul we decided to give in to lethargy, and besides, what else could we do? Last week I told you about our escapades, but our main activity was reading or « tinkering » on our computers. Back from my father’s, we started watering the garden again, which Jacques and Päivi kindly took care of during our absence. I tried to do my part as soon as possible, even once at daybreak, because by eight o’clock it became too painful. After that, do nothing, don’t give yourself any obligation, take advantage of what we had left, a room cooler than the outside.
Everyone around us hated this period, me too. I found feelings from the time of the confinements against the covid. But the heat was not an absurd, authoritarian and unqualified government decision.

Août 2010

Pourtant elle a eu le même effet, elle a permis l’isolement des uns et des autres. Je trouve intéressant d’y réfléchir. Et la chaleur, le GIEC (parmi d’autres, innombrables) s’époumone à nous le rappeler, ce n’est pas quelque chose qui nous est tombé dessus sans qu’on sache pourquoi ni comment.
Yet it had the same effect, it allowed the isolation of each other. I find it interesting to think about. And the heat, the IPCC (among countless others) shouts out to remind us, it is not something that has fallen on us without us knowing why or how.

Gros chantier en août 2011
Major construction site in August 2011

Alors on a fermé portes et fenêtres et on a beaucoup lu…
D’où vient un livre ? Pourquoi, comment, choisit-on un livre ? Certains libraires connaissent leur boulot et proposent des sélections de qualité. Le bouche à oreille fonctionne aussi très bien. Et quand telle personne te recommande tel livre, connaissant la personne, tu sais déjà un peu quel type de livres elle te recommande : c’est précieux, non ?
So we closed doors and windows and we read a lot…
Where does a book come from? Why, how, do we choose a book? Some booksellers know their stuff and offer quality selections. Word of mouth also works very well. And when such person recommends such book to you, knowing the person, you already know a little what type of books he recommends to you: it’s precious, isn’t it?

Gros chantier aussi en août 2012
Major construction site also in August 2012

Je pourrais rédiger des pages et des pages rien qu’avec les livres suggérés par Jérôme (à qui bien entendu nous proposons aussi nos coups de cœur). Il nous a prêté « Porca miseria » de Tonino Benacquista, écrivain plus connu pour ses romans policiers !
I could write pages and pages just with the books suggested by Jérôme (to whom of course we also offer our favorites). He lent us « Porca miseria » by Tonino Benacquista, a writer best known for his crime novels!

Août 2013

Voici donc quelques mots sur cette autobiographie pleine d’humour et très sensible, une belle expérience de lectrice.
« Porca miseria », c’est ce que répète sans cesse le père de Tonino. Il a décidé de venir faire fortune en France et ce rêve ne s’est pas réalisé. Le petit Tonino a grandi entre un père alcoolique et une mère dépressive. Ce n’est pas drôle à vivre, c’est un régal à lire. L’approche de la littérature n’a pas été facile à ce futur écrivain ! Il était bloqué dès les premiers mots d’un roman. Il faut voir avec quelle pertinence (ou impertinence ?) il analyse la célèbre formule de Boileau « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Voici sa réaction :
« Je n’ai pas attendu Boileau pour comprendre, à l’école de la rue, que celui qui s’impose dans une discussion n’est pas l’homme de bonne foi mais celui qui a le verbe haut et jamais n’hésite dans son argumentaire (…). Il suffit d’un seul fâcheux (…) pour clouer le bec à tout un peuple (…). Ma famille et moi sommes de ce peuple qui prend le baratin pour de la faconde, les phrases toutes faites pour de la répartie, les poncifs pour du bon sens, les jeux de mots faciles pour des traits d’esprit et le café du commerce pour du débat public. »
Here are a few words about this humorous and very sensitive autobiography, a great experience as a reader.
« Porca miseria » is what Tonino’s father keeps repeating. He decided to come and make his fortune in France and this dream did not come true. Little Tonino grew up between an alcoholic father and a depressed mother. It’s not funny to live, it’s a treat to read. The approach to literature was not easy for this future writer! He was blocked from the first words of a novel. You have to see with what relevance (or impertinence?) he analyzes Boileau’s famous formula « What is well conceived is clearly stated and the words to say it come easily. »
Here is his reaction:
« I didn’t wait for Boileau to understand, at the school of the street, that the one who imposes himself in a discussion is not the man of good faith but the one who speaks loudly and never hesitates in his argument (…). It only takes one annoying person (…) to shut down a whole people (…). My family and I belong to that people who take spiel for eloquence, ready-made phrases for repartee, cliches for common sense, easy puns for witticisms and commercial coffee for of public debate. »

Août 2014 — Via sarda au dessus du lac d’Aiguebelette
August 2014 — Via sarda above the lake of Aiguebelette

L’auteur s’arrange pour toujours placer une recette de cuisine dans ses bouquins. Dans les spaghetti alla carbonara, il y met de la crème fraîche « pour la stupide raison que c’est ainsi qu’on la sert, en France (…). Le sacrilège ne reste pas longtemps impuni. » Dans son livre, il est pourtant questions de « racines, d’exil, de patrie, de diaspora, d’atavisme, de gênes, d’héritage, de guerre, de fascisme, de résistance au fascisme, de religion, de miracles, du Vatican, du sacré », et, comme le déplore l’auteur, la seule controverse qu’il suscite réside dans une cuillerée de crème fraîche.
The author manages to always place a cooking recipe in his books. In the spaghetti alla carbonara, he puts fresh cream « for the stupid reason that this is how it is served, in France (…). Sacrilege does not go unpunished for long». In his book, however, there are questions of « roots, exile, homeland, diaspora, atavism, genes, heritage, war, fascism, resistance to fascism, religion, miracles, of the Vatican, of the sacred, » and, as the author laments, the only controversy he arouses lies in a dollop of fresh cream.

Août 2015

Autre façon de suggérer des lectures, Jérôme nous a mis entre les mains le catalogue d’un libraire, un ouvrage très bien fait, qui donne envie de découvrir tous les titres qu’il présente : on a réussi à se contrôler un tout petit peu. Par ce catalogue, on a découvert Claudie Hunzinger, dont on a d’abord lu « La Survivance » : un couple de libraires est expulsé, j’ai d’abord craint le récit d’un drame, mais Jenny et Sils ont de la ressource (autant le dire : « La Survivance ») et ils ne se retrouvent pas à la rue. C’est un livre érudit et de contemplation, plein d’un amour infini pour les livres et aussi des deux personnages l’un pour l’autre.
Another way of suggesting readings, Jérôme gave us the catalog of a bookseller, a very well done work, which makes you want to discover all the titles it presents: we managed to control ourselves a little bit. Through this catalog, we discovered Claudie Hunzinger, of whom we first read « La Survivance »: a couple of booksellers are expelled, I first feared the story of a tragedy, but Jenny and Sils have resource (might as well say: « La Survivance ») and they don’t end up on the street. It is an erudite and contemplative book, full of an infinite love for books and also of the two characters for each other.

Août 2016

Comme pour le livre de Tonino, je vous cite des détails, ils ne sont pas le thème central de l’ouvrage, je les ai notés parce qu’ils me touchent.
Jenny raconte comment deux hommes viennent un jour livrer un kit solaire. L’un des deux voit en passant un titre du Monde évoquant le manque de professeurs, alors il raconte : il est originaire du Gabon où il enseignait le français, il aimait ça, mais en France ce n’est plus possible car il n’a pas obtenu la nationalité française. Il précise : souvent les gens appellent les gendarmes quand les livreurs sonnent à leur porte. Et Jenny de conclure : « C’était ça la triste condition de livreurs africains perdus en Europe. »
As for Tonino’s book, I quote details, they are not the central theme of the book, I noted them because they affect me.
Jenny tells how two men come one day to deliver a solar kit. One of the two sees in passing a title of Le Monde evoking the lack of teachers, so he says: he is from Gabon where he taught French, he liked it, but in France it is no longer possible because he did not obtain French nationality. He clarifies: often people call the gendarmes when the delivery men ring their doorbell. And Jenny concludes: « That was the sad condition of African delivery men lost in Europe. »

Août 2017
houblon
hop

Dans ce logis loin de tout, en pleine montagne dans les Vosges, Jenny observe chaque jour les animaux sauvages. « J’avais appris que l’entraide entre les bêtes est un facteur d’évolution plus important que la compétition » dit-elle. Je crois que Darwin lui-même en avait conscience, c’est plus facile de parler de ses travaux en oubliant l’entraide qu’il a pourtant constatée dans la nature.
In this house far from everything, in the middle of the mountains in the Vosges, Jenny observes wild animals every day. « I had learned that mutual aid between animals is a more important factor in evolution than competition, » she says. I believe that Darwin himself was aware of it, it is easier to talk about his work by forgetting the mutual aid that he nevertheless observed in nature.

Août 2018
Carmen au jardin
Carmen in the garden

Ne pas croire que la vie à La Survivance soit un long fleuve tranquille et sirupeux. L’écriture de Claudie Hunzinger est réaliste, même si ses personnages vivent des situations plutôt hors du commun.
Do not believe that life at La Survivance is a long, quiet and syrupy river. Claudie Hunzinger’s writing is realistic, even if her characters experience rather unusual situations.

Août 2019 – Morstel

Et pour ce qui est des situations hors du commun, quand Claudie raconte son existence à elle, on n’en manque pas ! « Bambois la vie verte », édité il y a cinquante ans et ré-édité cette année, est autobiographique. Avant mai 68, avant le fameux « retour à la terre » qui fut un grand mouvement des années 70 en France, Claudie et Francis Hunzinger s’installent dans les Vosges avec un troupeau de moutons en 1965. Ils ont fait ça comme toi tu dis « je boirais bien quelque chose » et sitôt dit sitôt fait. Pas de longue préparation même si Francis a appris le métier de berger à Rambouillet. Ce livre est basé sur les notes prises au jour le jour, et que Claudie a assemblées comme un vêtement d’Arlequin.
Très vite, ils décident de se lancer dans le tissage pour éviter d’élever des animaux pour leur viande. Mais en tissage, ils savent à peine distinguer le fil de chaîne du fil de trame. Ils inventent, ils découvrent, ils arpentent la montagne et apprennent à faire des teintures avec les plantes récoltées comme le lichen ou les myrtilles.
« Il ne s’agit pas de faire de la littérature mais de porter témoignage » précise « Stonehenge », Pierre Schoentjes. Et c’est bien comme ça que j’ai lu ce livre, où l’on saute d’un incident à l’autre sans enchaînement recherché.
And when it comes to unusual situations, when Claudie talks about her own life, there’s no shortage of them! « Bambois la vie verte », published fifty years ago and re-published this year, is autobiographical. Before May 68, before the famous « return to the land » which was a great movement of the 70s in France, Claudie and Francis Hunzinger settled in the Vosges with a herd of sheep in 1965. They did it like you say « I would like something to drink » and no sooner said than done. No long preparation even if Francis learned the trade of shepherd in Rambouillet. This book is based on the notes taken day by day, and which Claudie has assembled like a Harlequin garment.
Very quickly, they decide to start weaving to avoid raising animals for their meat. But in weaving, they barely know how to distinguish the warp thread from the weft thread. They invent, they discover, they survey the mountains and learn to make dyes with harvested plants such as lichen or blueberries.
« It is not a question of making literature but of bearing witness » specifies « Stonehenge », Pierre Schoentjes. And that’s how I read this book, where we jump from one incident to another without any desired sequence.

Août 2020

Claudie et Francis ont eu deux enfants, Chloé, cinéaste, Robin, documentariste : avoir grandi dans des conditions de confort très relatives, mais proches de la nature, avec des parents heureux d’avoir réalisé leurs rêves, cela a dû compter beaucoup pour eux deux.
Claudie and Francis had two children, Chloé, filmmaker, Robin, documentary filmmaker: growing up in very relative conditions of comfort, but close to nature, with parents happy to have realized their dreams, must have meant a lot to them two.

Les films documentaires de Chloé
Chloe’s documentary films
https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_liste_generique/C_21984_F

Découvrir Claudie et Chloé si vous êtes abonné à « dernières nouvelles d’Alsace »
Discover Claudie and Chloé if you are subscribed to « dernières nouvelles d’Alsace »
https://www.dna.fr/culture-loisirs/2022/07/18/familles-d-artistes-sur-les-chemins-des-hunzinger

Connaître Robin
Meet Robin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robin_Hunzinger

Mes lectures, c’est comme les recettes de cuisine, je ne vais pas vous parler que de ça. J’espère vous faire partager l’enthousiasme avec lequel j’ai découvert les trois titres ci-dessus. Voici d’autres titres pour lesquels je ne ferai pas de commentaire, mais dont je vous recommande très vivement la découverte.
La Course du loup de Kerstin Ekman Le parfum des poires anciennes d Ewald Arenz, Contes farouches de Neel Doff, ce dernier sans doute difficile à trouver.
My reading is like cooking recipes, I’m not going to talk to you only about that. I hope to share with you the enthusiasm with which I discovered the three titles above. Here are other titles for which I will not comment, but which I highly recommend you discover. La Course du loup (Kerstin Ekman), Le parfum des poires anciennes (Ewald Arenz), Contes farouches (Neel Doff), the latter probably hard to find.

Enfin la pluie et la fin de cette chaleur insupportable. Je pense ne pas lire autant dans les jours à venir, maintenant que nous reprenons une vie normale !
Finally the rain and the end of this unbearable heat. I don’t think I’ll be reading as much in the days to come, now that we’re back to normal life!

C’était pourtant amusant,
des photos du mois d’août au fil des années !
Mais c’était compter sans un problème non identifié
qui m’empêche d’accéder à ma photothèque.
Alors j’ai mis autre chose.

It was fun though,
pictures of August over the years!
But that was counting without an unidentified problem
that prevents me from accessing my photo library.
So I put something else.

Escapades

Début août, on pouvait encore bouger, et on est allés faire le tour des étangs de la Serre avec Sylvie et Jacky.
At the beginning of August, we could still move, and we went around the ponds of La Serre with Sylvie and Jacky.

Les jeunes cygnes mènent une existence paisible, la végétation est exubérante au bord de l’eau.
The young swans lead a peaceful existence, the vegetation is exuberant at the edge of the water.

Des nuages comme Lolo les aime.
Clouds like Lolo likes them.

Zoom sur les oiseaux trop éloignés pour les voir à l’œil nu…
Zoom in on birds too far away to see with the naked eye…

…ou sur de beaux champignons…
…or on beautiful mushrooms…

On est même allés en voiture à Innimont et de là en vélo jusqu’au col de Portes, un vieux rêve enfin réalisé.
We even went by car to Innimont and from there by bike to the Col de Portes, an old dream finally realized.

Un peu plus tard une brève expédition me permet enfin de changer de millésime (de millénaire ?).
A little later a brief expedition finally allows me to change vintage (millennium?).

Encore un peu plus tard et malgré la chaleur qui grandit, qui grandit, on fait une jolie balade dans les environs de Mépieu. Sylvie repère le martin-pêcheur, c’est la première fois que j’en vois un en vrai, alors tant pis si ma photo est floue !
Still a little later and despite the growing heat, which grows , which grows, we take a nice walk around Mépieu. Sylvie spots the kingfisher, it’s the first time I’ve seen one in real life, so never mind if my photo is blurry!

Merci Sylvie pour tes superbes photos de chevaux !
Thank you Sylvie for your great horse photos!

Il fait une chaleur qui complique notre quotidien.
The heat that complicates our daily lives.

Cela faisait quelques temps que je voulais revenir voir mon père, cette fois Paul a préféré m’accompagner : un moment sans arrosages ni désherbages ni récoltes. Comme le rythme de vie de papa est assez différent du nôtre, nous avons encore une fois réservé un gîte près de chez lui. On fait aussi du repérage pour plus tard s’il quitte sa maison (euphémisme : comprendre « s’il rentre dans un EHPAD »).
I had wanted to come back to see my father for some time, this time Paul preferred to accompany me: a moment without watering or weeding or harvesting. As dad’s pace of life is quite different from ours, we have once again booked a lodge near his home. We also do tracking for later if he leaves his house (understatement: understand « if he enters an EHPAD »).

Mais comment peuvent-ils peindre dans ces conditions ? En s’encordant ? Et si tout simplement « ils » (ces êtres mystérieux que je ne vois jamais à l’œuvre) utilisent de très longs manches et œuvrent depuis le solide plancher des vaches ? Vous me direz que c’est dangereux et interdit, mais s’ils agissent la nuit (impossible de faire autrement), et s’ils s’enlèvent du milieu lors du passage des rares véhicules…
But how can they paint under these conditions? By stringing? What if just « they » (those mysterious beings that I never see at work) use really long handles and work from the solid ground? You will tell me that it is dangerous and prohibited, but if they act at night (impossible to do otherwise), and if they remove themselves from the middle when the few vehicles pass…

La voiture garée, on fait un effort pour se donner un peu de mouvement. Au numéro 13, quelqu’un (quelques-uns ?) a la main verte.
The car parked, we make an effort to give ourselves a little movement. At number 13, someone (a few?) has a green thumb.

Avez-vous vu les chats ? — Have you seen the cats?

Maison à vendre – Une affaire certainement. J’aime le « environ » 15 pièces, ça pourrait être 14 ou 16, mais pourquoi pas 24 ou 5 et demie ?
Et puis, si je sais compter, comme il y a déjà 5 chambres et 5 salles de bain, il reste « environ » 5 pièces à la destination non définie. Une occasion exceptionnelle, je vous assure.
House for sale – Definitely a bargain. I like the « about » 15 pieces, it could be 14 or 16, but why not 24 or 5 and a half?
And then, if I know how to count, since there are already 5 bedrooms and 5 bathrooms, there are « about » 5 rooms left at the undefined destination. An exceptional occasion, I assure you.

Autrefois les évêques de Viviers résidaient dans le palais des évêques. Juste en face de la maison à vendre. Mais ce palais n’est plus à vendre.
Dans ma jeunesse, mes copines d’école allaient à l’école privée dans ces bâtiments, moi je continuais un peu plus loin vers l’école publique.
Des animations culturelles sont organisées dans le palais des évêques, et je découvre une information méga importante : pour six mille euros, vous pouvez vous régaler d’un banquet médiéval prévu pour 20 ou 30 participants, c’est un prix forfaitaire, à ce prix-là vous aurez droit aussi à une animation avec des troubadours. Sans les troubadours, vous n’aurez que quatre mille euros à payer. J’espère que les musiciens médiévaux vont trouver là de quoi s’enrichir, faites passer l’info !
Les convives savent-ils se moucher et s’essuyer les mains (grasses d’avoir saisi la nourriture) sur la nappe ? Ça ne doit pas être facile, un banquet médiéval !
Formerly the bishops of Viviers resided in the palace of the bishops. Right in front of the house for sale. But this palace is no longer for sale.
In my youth, my school friends went to private school in these buildings, I continued a little further towards public school.
Cultural events are organized in the palace of the bishops, and I discover a mega important information: for six thousand euros, you can feast on a medieval banquet planned for 20 or 30 participants, it is a fixed price, at this price there you will also be entitled to an animation with troubadours. Without the troubadours, you will only have four thousand euros to pay. I hope medieval musicians will find something to enrich themselves here, spread the word!
Do diners know how to blow their noses and wipe their hands (oily from grabbing food) on the tablecloth? It can’t be easy, a medieval banquet!
LIEN
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Bourg-Saint-And%C3%A9ol

Wikimédia

Comme nombre de ses copains, Saint Andéol a eu du mal à évangéliser la région. « Il a eu la tête fendue en deux afin d’y vérifier si elle contenait effectivement la parole de Dieu. »
Like many of his friends, Saint Andéol struggled to evangelize the region. « He had his head split in two to see if it actually contained the word of God. »
LIEN – LINK

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/6731/Saint-And%C3%A9ol.html

Nous passons par une rue, anciennement « des trois courges », sans doute pour compenser on lui donne maintenant le nom de Dona Vierna, bienfaitrice de la ville.
We pass by a street, formerly « of the three squash » (squash? squashs? squashsss?), probably to compensate it is now given the name of Dona Vierna, benefactress of the city.

Je ne crois pas me tromper : « La Cascade », pole national du cirque, est installée dans d’anciens locaux religieux. Vous pouvez vous inscrire pour participer aux ateliers, vous pouvez aussi admirer les vidéos de ces artistes extraordinaires.
La rue débouche ensuite dans le quartier de Tourne, dominé par le château Pradelle.
I don’t think I’m wrong: « La Cascade », pole national du cirque – national pole of the circus, is installed in former religious premises. You can register to participate in the workshops, you can also admire the videos of these extraordinary artists.
The street then emerges in the Tourne district, dominated by the Château Pradelle.

Le bas-relief du dieu Mithra « représente le sacrifice d’un taureau par Mithra. »
The bas-relief of the god Mithras « represents the sacrifice of a bull by Mithras. »

Un touriste de passage a réalisé un beau reportage sur le quartier.
Il évoque les résurgences de type « vauclusienne » qui ce 19 août sont loin d’inonder la région ! Voici par où les spéléologues plongeurs explorent la partie souterraine encore pleine de mystère.
A passing tourist made a nice report on the neighborhood.
He evokes the resurgences of the « Vauclusian » type which this August 19 are far from flooding the region! Here is where cave divers explore the underground part still full of mystery.
LIEN
http://photos.piganl.net/2013/andeol/andeol.php

Cette évacuation de l’eau venant de la voie ferrée fait le bonheur de la plante qui s’est installée là. La sécheresse ne lui fait pas (encore) peur.
This evacuation of water from the railway line is a delight for the plant that has settled there. Drought does not scare it (yet).

Quel arbuste étrange ! Un fruit mûr éclate sous les doigts de Paul. Plusieurs végétaux s’entremêlent. Il me faudra longtemps et être au frais pour que la mémoire me revienne enfin, ce fruit est une passiflore, un fruit de la passion, qui pousse à l’écart et à l’abandon.
What a strange shrub! A ripe fruit bursts under Paul’s fingers. Several plants intertwine. It will take me a long time and be cool for my memory to finally come back to me, this fruit is a passionflower, a passion fruit, which grows apart and abandoned.

Cela ressemble à mes petites publications habituelles, mais ce n’est pas le cas. Cette quantité de photos (depuis les tags sur l’autoroute) est trompeuse, elles ont été prises sur plusieurs jours à l’occasion de brèves balades. Il fait chaud, et cette météo insupportable va dans le sens de mes inquiétudes. De quoi sera fait demain, et l’année prochaine ? Nous sortons pour quelques brefs instants, le reste de la journée nous fermons soigneusement portes et fenêtres et profitons des outils à rafraîchir, clim ou ventilateur.
Nous nous protégeons de la chaleur, d’autres sont plus exposés que nous.
It looks like my usual little posts, but it’s not. This quantity of photos (from tags on the highway) is misleading, they were taken over several days during short walks. It’s hot, and this unbearable weather is in line with my concerns. What will tomorrow be made of, and next year? We go out for a few brief moments, the rest of the day we carefully close doors and windows and take advantage of the tools to cool, air conditioning or fan.
We protect ourselves from the heat, others are more exposed than us.