Encore en vélo

Ma devinette – My riddle

Mon ignorance en ce qui concerne les insectes est à peu près totale : la reine des abeilles s’accouple en vol avec plusieurs mâles. Rien à voir certainement avec l’étrange danse de ces deux bourdons qui ne m’ont pas expliqué leur mystérieuse attitude.
My ignorance about insects is almost complete: the queen bee mates in flight with several males. Nothing to do certainly with the strange dance of these two drones who did not explain to me their mysterious attitude.

 


En avril, Paul et moi partirons une dizaine de jours pour explorer en vélo les canaux de Bourgogne et du Nivernais. Nous souhaitons nous entraîner un minimum avant notre départ, c’est l’occasion de continuer à découvrir notre région.
In April, Paul and I will leave ten days to explore by bike the canals of Burgundy and Nivernais. We want to train a minimum before our departure, it is the opportunity to continue to discover our region.

 

J’ai hésité : mon lectorat est tout petit, vais-je le faire fuir en parlant obsessionnellement de vélo ? Bof, après tout, c’est vite lu et c’est plein de photos…
I hesitated: my readership is very small, will it run away while talking obsessively about cycling? OK, after all, it’s fast read and it’s full of pictures …

Mercredi 27 mars, le vent s’est calmé, nous nous décidons à faire du vélo. En réalité, nous retrouvons tout de suite le vent, parfois fort. Nous commençons par nous arrêter pour mettre une pelure de plus. De là, je cherche le Mont Blanc : je sais où il se trouve, mais c’est à peine si je le distingue. Parfois il est net au point qu’on croit pouvoir le toucher. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Wednesday, March 27, the wind has calmed down, we decide to ride a bike. In fact, we immediately find the wind, sometimes strong. We start by stopping to put one more « peel » (cloth). From there, I’m looking for Mont Blanc: I know where it is, but I hardly distinguish it. Sometimes it is so clean that you think you can touch it. This is not the case today.

Nous suivons la piste cyclable, prolongement de la Viarhona, qui  va jusqu’à Crémieu.
Il y a une longue ligne droite sous bois. La mère de Paul passait pas là en train quand elle venait de Crémieu, voyageant par les Chemins de Fer de l’Est de Lyon. Quand je suis venue habiter dans la région, en 72, j’ai parfois vu le passage à niveau baissé et un convoi de marchandises qui filait vers les cimenteries de Montalieu, mais déjà le train ne prenait plus de passagers.
Cela fait longtemps que les voyageurs n’ont plus de train pour venir de Crémieu. Les trains de marchandises aussi ont disparu. Tout cela a malheureusement été détruit.
La réhabilitation de cette voie ferrée pour en faire une piste à l’écart des voitures, un coin pour de jolies balades, à pied aussi si on le souhaite, est une bonne chose mais il reste regrettable que les transports publics disparaissent.
Tout en profitant de cet itinéraire confortable, je pense à d’autres décisions que je regrette tout aussi vivement.
Dans une autre portion, de Mézieu à Crémieu, il a été question de rétablir une voie ferrée, mais « cela coûtait trop cher ». Comme si le service public devait être rentable !
Et nous roulons sur les vestiges de ces initiatives regrettées.
We follow the bike path, extension of Viarhona, which goes to Crémieu.
There is a long straight line under wood. Paul’s mother was passing there by train when she came from Crémieu, traveling by «  les Chemins de Fer de l’Est de Lyon ». When I came to live in the region in ’72, I sometimes saw the crossing leveled down and a convoy of goods going to the Montalieu cement plants, but already the train was no longer taking passengers.
It has been a long time since travelers have no trains to come from Crémieu. Freight trains too have disappeared. All this was unfortunately destroyed.
The rehabilitation of this railway to make a track away from cars, a place for nice rides, also walk if desired, is a good thing but it’s bad when public transport disappears.
While enjoying this comfortable path, I think of other decisions that I regret just as deeply.
In another portion, from Mézieu to Crémieu, there was talk of reestablishing a railway, but « it was too expensive ». As if the public service had to be profitable!
And we ride on the remains of these regretted initiatives.

Cela me remet en mémoire une histoire similaire, une écluse construite sur le Rhône pas tellement loin d’ici, sur l’Île de la Serre à Sault-Brenaz : c’est un bel ouvrage… qui n’a malheureusement presque jamais servi car on a construit des routes en même temps que l’écluse, et le fret est passé par les camions.
Ces pensées me restent présentes à l’esprit alors que nous pédalons sur cette ligne droite.
It reminds me of a similar story, a lock built on the Rhone not far from here, on l’Île de la Serre in Sault-Brenaz: it is a beautiful work … which has unfortunately almost never been used because they built roads at the same time as the lock, and the goods passed by the trucks.
These thoughts stay in my mind as we ride on this straight line.

Avant de rejoindre la route que nous connaissons depuis toujours, nous longeons une propriété qui nous fait rêver. Une maison sur une colline, au milieu d’un terrain où un cheval mène une existence paisible. Une salon de jardin vieillot en fer. La maison est assez belle, isolée, tranquille, et le terrain est entouré de boisé sur presque tout son périmètre. Deux routes bien fréquentées passent pas très loin, pourtant j’imagine que ce havre de verdure est suffisamment loin de l’une comme de l’autre pour que le bruit de la circulation ne dérange pas.
Before joining the road that we have always known, we follow a property that makes us dream. A house on a hill, in the middle of a land where a horse leads a peaceful existence. An old iron garden furniture. The house is quite beautiful, secluded, quiet, and the land is surrounded by woodland on almost all its perimeter. Two well-traveled roads pass not very far, yet I imagine that this haven of greenery is far enough away from each other so that the noise of the traffic does not disturb.

Plus loin, nous prenons la petite route, nous passons devant une prairie où est construit un abri rudimentaire, pour des chevaux sans doute, même s’il n’y en a pas pour le moment.
Sur ce terrain est resté stationnée pendant des mois une camionnette habitée : parfois il y avait quelqu’un, de la lumière. Des gens, une fois. La camionnette a disparu, un engin a bloqué l’entrée avec un gros tas de déblais. Un ou deux mètres cubes.
L’occupant a sans doute été chassé, à moins qu’il ait été toléré là, le temps de trouver un vrai logement ? Mystère.
Further, we take the small road, we pass a meadow where is built a rudimentary shelter for horses probably, even if there is not for the moment.
An inhabited van parked on this site for months: there was someone, some light. People, once. The van disappeared, the entrance was blocked with a large pile of rubble. One or two cubic meters.
No doubt, the occupant has been put out, was he allowed to stay while searching a real home? Mystery.

Au kilomètre 10, je préviens Paul qu’il nous a fallu trente-six minutes pour couvrir cette distance. Pas rapide, vraiment. Nos sorties se font à une vitesse moyenne de 17 km/h, pas moyen de faire mieux.
Paul a trouvé un itinéraire intéressant pour se balader sur le plateau de Crémieu, et nous attaquons bientôt une belle grimpette face au vent en toute sérénité. Je ne me pose pas de question, je change de pignons et surtout j’utilise l’assistance maximum. Nous prenons encore une nouvelle route qui devrait nous mener à Courtenay. Bon, nous verrons ce village dans un moment au loin à notre droite, la route ne s’y dirige pas du tout, mais couci-couça, un coup à gauche un coup à droite, on finit par rejoindre un itinéraire qui nous est familier, par lequel nous sommes passés en voiture ou à pied un grand nombre de fois.
Soit pour marcher à cet endroit même, soit pour aller jusqu’à l’étang de Lemps qui nous a vus souvent le longer.
At kilometer 10, I say to Paul we need thirty-six minutes to cover this distance. Not fast, really. Our trips are at an average speed of 17 km / h, no way to do better.
Paul has found an interesting route to walk around le plateau de Crémieu, and we soon attack the ascent of a beautiful climb facing the wind with great serenity. I do not ask questions, I change gears and above all I use the maximum assistance. We take another route that should take us to Courtenay. Well, we’ll see this village in a moment in the far to our right, the road does not go there at all, but so-so, once to the left once to the right, we end up joining a familiar route, by which we passed by car or foot a lot of times.
Either to walk to this very place, or to go to l’étang de Lemps that often saw us go along.

Même à pied, nous continuons à découvrir des chemins et même des villages proches dont nous ignorons tout. Je suis toujours attirée par l’inconnu, ne serait-ce qu’un petit chemin de rien du tout.
Pourrtant le plus souvent nous continuons par le chemin programmé. Si nous suivons notre fantaisie, nous risquons d’arriver rapidement à un cul-de-sac, à une zone ravagée par de lourds engins, ou à une route sans intérêt, et après avoir fait demi-tour nous n’avons plus le temps de suivre le parcours prévu au départ car la nuit va tomber.
Aujourd’hui, nous retrouvons facilement Courtenay.
La route, un peu étroite, oblige les voitures à rouler à notre vitesse en attendant de pouvoir nous dépasser.
Nous avons de nouveau un vent en face assez violent.
Nous arrivons à Courtenay, tournons dans un quartier qui nous est familier, prenons la route du retour où nous aurons moins de vent.
Paul ne s’intéresse pas aux chiffres, pourtant je note que nous avons pédalé pendant une heure quarante. La durée me semble plus explicite que le kilométrage.
Even on foot, we continue to discover paths and even nearby villages that we do not know. I am always drawn to the unknown, even a small way of nothing at all.
Most often we continue by the programmed path. If we follow our fancy, we may quickly arrive at a cul-de-sac, an area devastated by heavy machinery, or an uninteresting road, and after turning around we no longer have time to follow the route planned initially because the night will fall.
Today, we find Courtenay easily.
The road, a little narrow, forces cars to ride at our speed while waiting to overtake us.
Again we have a fairly violent wind.
We arrive at Courtenay, turn in a neighborhood that is familiar to us, take the road back where we will have less wind.
Paul is not interested in numbers, yet I note that we cycled for an hour and a half. The duration seems more explicit than the mileage.

insecte étrange

Ces sorties sont plaisantes et me font du bien, pourtant il y a un inconvénient : ça va trop vite. Alors que je prends toujours des photos en marchant, en vélo je ne le fais presque jamais. Il faut s’arrêter exprès. La vitesse à laquelle on roule n’est pas favorable à l’observation, au repérage des images qu’on souhaite mettre dans la boîte. Le vélo, c’est du mouvement permanent. Bien sûr, il m’arrive de me dire que l’endroit est magnifique, mais je continue mon chemin. Le vélo commande et c’est tellement plaisant de pédaler que j’obéis. On est donc plus dans le déplacement que dans la contemplation. Et ce d’autant plus avec le VAE, un peu plus technique.
These trips are pleasant and do me good, yet there is a disadvantage: it goes too fast. While I always take pictures while walking, by bike I almost never do it. We must stop on purpose. The speed at which one rolls is not favorable to the observation, to the location of the images that one wishes to put in the box. Cycling is permanent movement. Of course, I sometimes say that the place is beautiful, but I continue my way. The bike commands and it’s so pleasant to pedal that I obey. We are therefore more in the displacement than in the contemplation. And all the more with the electrically assisted cycles, a little more technical.

J’OUBLIAIS LES TÊTARDS ! I FORGOT THE TADPOLES!

Dans la mare, ça ressemble à ça…
In the pond, it looks like this …


…et en regardant de plus près, ça ressemble à ça :
… and looking closer, it looks like this:

Inutile d’attraper ces oeufs presque éclos, je ne pourrai plus m’en occuper la semaine prochaine quand nous partirons…
No need to catch these almost hatched eggs, I will not be able to take care of them next week when we leave …

 

Si vous voulez ajouter un commentaire sur mon blog, s’il vous plaît envoyez-le à mon adresse e-mail, car je détruis des dizaines de spams chaque jour, et je peux détruire votre message sans le savoir !
If you want to add a comment on my blog, please send it to my e-mail address, because I destroy dozens of spams every day, and I can destroy your message without knowing it! 

2 réflexions sur « Encore en vélo »

  1. Coucou les amis
    Merci pour s moment de voyage et pour ces belle photos . Nos vous esperons un jour en Amérique du sud i Bises amicales d’ un migrant ….
    Pensons souvent a vous et parlons souvent de vous .
    Edith y Roland
    PS: continue ton blog ….. c’est SUPER ……

    • Ouaouh ! Quelle bonne surprise, ce coucou sud-américain !

      Nous aussi, nous pensons souvent à vous. Et comme Jacky et Maguy sont partis eux aussi, il n’y a plus beaucoup de baladeurs qu’on connaît parmi ceux qui passent par ici !

      J’espère que vous allez bien, gros bisous à tous les deux !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.