Arbres

J’espère que vous avez été nombreux à écouter l’interview d’Alice Desbiolles dont je vous parlais mardi dernier. On me l’a confirmé : « Ça fait du bien. » Elle n’est pas la seule à dire des choses importantes… c’est moi qui n’ai pas le temps de suivre ! À mon grand regret, je ne parle pas d’autres personnes tout autant sensibles, sensées, posées et au discours bien argumenté…

I hope many of you listened to the interview with Alice Desbiolles that I was telling you about last Tuesday. It was confirmed to me: « It feels good. » She’s not the only one saying important things…it’s me who doesn’t have time to follow! To my great regret, I am not talking about other people who are just as sensitive, sensible, calm and well-argued…

En plus de la mauvaise gestion de la crise sanitaire, Alice Desbiolles évoquait (sans oublier pour autant les catastrophiques problèmes de l’hôpital) le fait qu’il faut plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous chez un pédopsychiatre.

In addition to the poor management of the health crisis, Alice Desbiolles mentioned (without forgetting the catastrophic problems of the hospital) the fact that it takes several months to obtain an appointment with a child psychiatrist.

PLUSIEURS MOIS ! C’est quoi ce scandale, dans un pays qui fait partie des premières puissances mondiales, et qui, exsangue après la guerre, a réussi à mettre en place la sécurité sociale ? Les enfants dans le besoin d’aide psychologique vont souffrir inutilement pendant des mois ? C’est déjà difficile pour les adultes…
Puissance mondiale, ou ballon dégonflé ?


SEVERAL MONTHS ! What is this scandal, in a country which is one of the first world powers, and which, bloodless after the war, has managed to set up social security? Children in need of psychological help will suffer unnecessarily for months? It’s already difficult for adults…
World power, or deflated balloon?

Un ami m’expliquait que l’effondrement de l’URSS a mis fin à un fragile équilibre (stratégique, diplomatique) et laissé le champ libre à tous les abus. S’enrichir est le maître mot, rien ne doit être fait s’il n’y a pas un profit à gagner. Macron n’est pas le premier président des riches, même s’il excelle dans ce domaine.
C’est le libéralisme qui nous dirige. Il s’agit de laisser les riches se sur-enrichir, et si les pauvres s’appauvrissent, c’est de leur faute, non ?


A friend explained to me that the collapse of the USSR put an end to a fragile (strategic, diplomatic) balance and left the field open to all abuses. Getting rich is the key word, nothing should be done if there is no profit to be made. Macron is not the first president of the rich, even if he excels in this field.
It is liberalism that leads us. It’s about letting the rich get richer, and if the poor get poorer, it’s their fault, right?

Alors je remercie vivement Gaëlle : elle nous a offert un petit fascicule « Encore des patates – pour une Sécurité Sociale de l’Alimentation. » Ce livret en forme de BD donne des informations claires sur ce projet à venir et fait l’historique de la « sécu » – alors, là, tout de suite, je vous mélange allègrement deux documentaires tout aussi passionnants l’un que l’autre : le plus ancien, c’est le film « la Sociale ». Il s’agit d’un film documentaire de Gilles Perret, « l’histoire d’une lutte qui n’est jamais finie. »
Rouge Production, le producteur, veut « Produire des œuvres qui assument leur critique de ce monde marchand, individualiste et fasciné par le profit. »


So I warmly thank Gaëlle: she gave us a little booklet « Encore des patates – pour une Sécurité Sociale de l’Alimentation – more potatoes – for a Social Security of Food. » This booklet in the form of a comic book gives clear information on this upcoming project and gives the history of the « safety » – so, right now, I’m mixing you cheerfully two equally fascinating documentaries the other: the oldest is the film « la Sociale ». This is a documentary film by Gilles Perret, « the story of a struggle that is never over. »
Rouge Production, the producer, wants to « Produce works that take on their critique of this market world, individualistic and fascinated by profit. »

Quant au livret « Encore des patates », il fait référence au film pour la partie historique.

As for the booklet « Encore des patates », it refers to the film for the historical part.

On y apprend comment le projet d’Ambroise Croizat a été largement modifié au point d’être trahi. « Nos cotisations ne devraient pas servir à rémunérer les actionnaires de l’industrie pharmaceutique et des hôpitaux privés, de la finance. »

We learn how Ambroise Croizat’s project was greatly modified to the point of being betrayed. « Our dues should not be used to compensate shareholders in the pharmaceutical industry and private hospitals, finance. »

« Le principe des cotisations était simple : “chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.” » Ce principe est remis à l’ordre du jour dans le cadre de ce projet « pour une Sécurité Sociale de l’Alimentation ».

« The principle of contributions was simple: “everyone contributes according to his means and receives according to his needs”. » This principle is back on the agenda as part of this project « for a Social Security of Food ».


« Le logement, le travail, la santé, l’éducation sont des DROITS comme l’alimentation. Nous sommes en face d’un DÉNI DE DROIT. »


“Housing, work, health, education are RIGHTS like food. We are facing a DENIAL OF RIGHTS. »

J’ai écouté « la Sociale » avec autant d’intérêt passionné que j’ai lu « Encore des patates ». Mon résumé est beaucoup trop bref, vous pouvez en savoir plus en cliquant ici, et vous pouvez aussi lire le premier chapitre en cliquant là.
Vous pouvez aussi vous procurer ce petit livre.


I listened to « La Sociale » with as much passionate interest as I read « Encore des patates ». My summary is much too brief, you can read more by clicking here, and you can also read the first chapter by clicking here.
You can also get this little book.

C’était mon coup de gueule du mardi matin : j’espère ne pas rebuter mes lecteurs, après tout je n’évoque pas (trop) cette fois les sujets traités en boucle par les médias. Je pourrais en écrire des pages et des pages, ma colère n’a pas encore tout dit, alors peut-être rendez-vous pour la suite…

It was my rant on Tuesday morning: I hope not to put off my readers, after all I’m not talking (too much) this time about the subjects covered on a loop by the media. I could write pages and pages, my anger hasn’t said everything yet, so maybe see you for the rest…

Avant d’enchaîner à la façon abrupte dont j’ai le secret, je conclus par quelques mots à faire réfléchir : dans « l’histoire sans fin » (le film, je n’ai pas trouvé cette scène dans le livre de Michael Ende), le loup explique que les hommes qui ne rêvent pas sont faciles à soumettre. Qu’en pensez-vous ?

Before I go on to how abruptly I have the secret, I conclude with a few thought-provoking words: In « The Never ending Story » (the movie, I couldn’t find this scene in Michael Ende’s book ), the wolf explains that men who don’t dream are easy to subdue. What do you think about this ?

Sans oublier de conclure cette collection d’arbres, vus le long de la viarhona, par celui-ci, plus proche, l’Ent (cf Tolkien) qui a adressé la parole à Yves. Je connais et l’arbre et l’homme, je ne suis pas étonnée qu’ils aient eu une petite conversation.

Without forgetting to conclude this collection of trees, seen along the viarhona, by this one, closer, the Ent (cf Tolkien) who spoke to Yves. I know both the tree and the man, I’m not surprised they had a little chat.

Photo Yves
Photo Kaly

La semaine dernière, je ne vous ai pas montré Chantal et Jean-Pierre en train de nous aider à alimenter le broyeur. Je croyais n’avoir photographié que Jean-Pierre, mais Chantal figure aussi sur la photo : la minuscule silhouette comme posée sur la flèche du broyeur. Sa petite taille donne une idée de la distance, donc du kilométrage qu’elle a parcouru inlassablement pour descendre les branches. Elle n’est pas identifiable, mais je sais que c’est elle. Le pré est en pente assez raide, elle a dû le sentir dans les jambes après son intervention ! Pour moi, j’en avais assez fait le matin, je m’étais inscrite aux abonnés absents.

Last week, I didn’t show you Chantal and Jean-Pierre helping us feed the crusher. I thought I only photographed Jean-Pierre, but Chantal is also in the photo: the tiny figure as if resting on the arrow of the crusher. Its small size gives an idea of the distance, therefore of the mileage she traveled tirelessly to descend the branches. She’s not identifiable, but I know it’s her. The meadow is quite steep, she must have felt it in her legs after her contribution! For me, I had done enough in the morning, I had subscribed to absent subscribers.

Utiliser ce broyeur a été fantastique. En quelques heures, nous avons environ huit mètres cubes de bois broyé – on n’aura pas de problème pour l’utiliser.

Using this crusher has been fantastic. In a few hours, we have about eight cubic meters of shredded wood – we will have no problem using it.

Lolo avait préparé le terrain : ce n’est pas évident sur cette photo prise en mars l’année dernière, il faut regarder attentivement : derrière le cerisier, cet arbre en forme de grand Y, il y a beaucoup de végétation. On a la vue toute dégagée maintenant.

Lolo had prepared the ground: it’s not obvious in this photo taken in March last year, you have to look carefully: behind the cherry tree, this big Y-shaped tree, there is a lot of vegetation. We have a clear view now.

Les huit mètres cubes viennent de là. Ce joli pré est difficile à mettre en valeur car il est tourné vers le nord et ne prend pas beaucoup le soleil.

The eight cubic meters come from there. This pretty meadow is difficult to enhance because it faces north and does not get much sun.

Rions un peu.
Voici un devoir d’élève : il s’agit de compléter les phrases. « La jeune fille… » « Mes amis… » « Le président… »
Réponse de l’élève : « le président emmerde les non vaccinés… »
Commentaire de l’enseignant :
« À éviter à l’école. Le président n’est pas toujours un modèle à suivre. »


Let’s laugh a little.
Here’s a pupil’s assignment: it’s about completing the sentences. « The maiden… » « My friends… » « The President… »
Pupil’s Response: « The president fucks the unvaccinated. »
Teacher Comment:
« Avoid at school. The president is not always a role model. »

4 réflexions sur « Arbres »

    • Un quart d’heure de rire par jour prolonge l’espérance de vie, c’est bien ça ?
      Je dois dire que j’adore la réaction de l’enseignant !

  1. Bonjour Kaly,
    Pas assez de temps et pourtant je parcours toujours avec plaisir ta promenade blogueuse hebdomadaire.
    En plus nous avons, toi et nous (mon épouse et mes enfants), les même colères et les mêmes espoirs. Espérer est la condition nécessaire pour un monde meilleur. Elle n’est pas suffisante. Il faut déterminer un chemin pour y arriver. En cette période électorale la question du chemin est bien évidemment d’actualité. Mais je ne veux pas ici te dire quel est mon choix. Peur d’être en désaccord ? Non, dans d’autres circonstances, d’autres occasions, dans d’autres sites de discussion je ne suis pas timoré. Ici je veux respecter ton blog, un peu havre de paix malgré les justes colères exprimées.
    Bonne semaine.

    • « Espérer, mais aussi déterminer un chemin pour y arriver », je suis entièrement d’accord avec toi, Angelo. Je ne crois pas trop au chemin électoral, je trouve les dés pipés, d’une façon ou d’une autre il faut appartenir au sérail et ensuite, ce sont les banques qui font la loi. Je suis à la fois pessimiste et pleine de foi en certaines personnes, certaines choses, certaines idées. Les idées, nous les partageons toi et moi et bien d’autres, et ça fait du bien.
      Je te remercie pour ce respect exprimé, c’est comme tu préfères, cela ne me dérange pas si tu t’exprimes.

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