Salmigondis gloubi-boulga et tohu-bohu


Je sais que tout le monde en a plus qu’assez d’entendre parler et parler encore du Covid-19 : dans ce salmigondis, organiser un concours où gagnerait celui qui relève le plus de contradictions, de mensonges au-delà de l’indécence et de bouffonneries, même cela serait lassant.

I know that everyone is more than tired of hearing talking and talking again about Covid-19: in this hodgepodge, organizing a competition where the one who reveals the most contradictions, the most lies beyond indecency and the most antics would win, even that would be boring.

J’espère cependant que vous lirez avec intérêt ce texte d’Attac, dont vous pouvez signer la pétition en cliquant ici.
However, I hope that you will read with interest this text of Attac, whose petition you can sign by clicking here.

Comment justifier de demander des efforts aux « premières et premiers de corvée », aux chômeurs·euses, aux mal logé·e·s, aux retraités·e·s, alors que la fortune des milliardaires français a augmenté de 175 milliards d’euros de mars à décembre 2020 ?
Que des multinationales comme Amazon ou Netflix ont vu leurs bénéfices exploser grâce au confinement ?
Que des grandes entreprises, évadées fiscales, versent des dividendes à leurs actionnaires ou licencient alors qu’elles bénéficient d’aides publiques ?
Il est inacceptable de demander à celles et ceux qui souffrent de la crise de se serrer encore la ceinture, tandis que les plus fortunés, les multinationales et leurs actionnaires s’enrichissent.
How to justify asking for efforts from the « first of corvee* », the unemployed, the poorly housed, the retirees, when the fortune of French billionaires increased by 175 billion euros from March to December 2020?
When multinationals like Amazon or Netflix have seen their profits explode thanks to containment?
When large companies, tax evaders, pay dividends to their shareholders or lay off when they receive public aid?
It is unacceptable to ask those suffering from the crisis to tighten their belts even more, while the wealthy, multinationals and their shareholders get richer.
*corvee: a day’s unpaid labor owed by a vassal to his feudal lord.

Vous pouvez suivre en cliquant ici un affichage fait par des militants d’Attac dans la station de métro Bercy en présence de la députée communiste Elsa Faucillon et du député insoumis Ugo Bernalicis.
You can follow by clicking here a display made by Attac militants in the Bercy metro station in the presence of Communist MP Elsa Faucillon and rebellious MP Ugo Bernalicis.

Avant de passer enfin à autre chose, je vous laisse apprécier la brillante démonstration de Castex qui publie des chiffres rassurants pour prouver que « le pic de la 3ème vague semble derrière nous. » Il présente la courbe des nouveaux cas en oubliant la France…
Before finally moving on, I let you appreciate the brilliant demonstration of Castex which publishes reassuring figures to prove that « the peak of the 3rd wave seems behind us. » He presents the curve of new cases, forgetting France …

Oubli réparé :
Omission remedied:


Pire encore ? On me raconte que les courbes sont parfois modifiées – mensonges, mensonges, encore et toujours. Comment ne serions-nous pas en colère ?
Even worse ? I am told that the curves are sometimes modified – lies, lies, again and again. How can we not be angry?

 

 

Autre chose, ou plutôt autre personne, tout à l’opposé, une belle personne, remarquable, attachante, profondément humaine. Il s’agit de Raymond Gurême. Les hasards du web (et l’aide de Paul) me font découvrir l’homme, décédé cela va faire un an. Sans que s’agitent les médias. Je découvre aussi « Le Paria », une revue que je vais suivre de près.
Something else, or rather somebody else, quite the opposite, a beautiful person, remarkable, endearing, deeply human. This is Raymond Gurême. The chances of the web (and Paul’s help) made me discover the man, who died a year ago. Without the media fussing. I also discovered « Le Paria », a magazine that I will follow closely.



« Raymond Gurême était manouche. Né en 1925, il fut interné au camp de Linas-Montlhéry durant la Seconde Guerre mondiale. Acrobate, il s’en évada, fut repris, s’en évada encore. Enfermé dans un établissement de redressement pour mineurs, il en détourna, au profit du maquis, un camion de ravitaillement, ce qui lui valut d’être déporté dans un camp de travail en Allemagne. Il s’en évada aussi, retourna en France pour rejoindre les rangs de la Résistance.
Il a dix-neuf ans lors de la Libération de Paris. Il a été décoré de la Légion d’Honneur et a passé sa vie à combattre le racisme. En 2014, il a de nouveau été passé à tabac par la police française : pour les voyageurs, les choses n’ont pas beaucoup changé en un siècle.
Raymond Gurême est mort hier.
Repose en paix » — Le Paria
« Raymond Gurême was a gypsy. Born in 1925, he was interned at the Linas-Montlhéry camp during the Second World War. Acrobat, he escaped, was caught, escaped again. Locked in a correctional facility for minors, he hijacked a supply truck for the benefit of the maquis, which led to him being deported to a labor camp in Germany. He also escaped, returned to France to join the ranks of the Resistance.
He was nineteen when Paris was liberated. He was decorated with the Legion of Honor and has spent his life fighting racism. In 2014, he was again beaten up by the French police: for travelers, things haven’t changed much in a century.
Raymond Gurême died yesterday.
Rest in peace » — Le Paria

 

« Le Paria » précise :
« Les politiques n’ayant jamais abandonné la technique séculaire du bouc-émissaire, les voyageurs restent les citoyens français les plus discriminés. Quelque 400.000 Français voient leurs droits quotidiennement bafoués. Raymond Gurême est l’un des rares survivants d’une page occultée de l’histoire de France: celle de lʼinternement sur le sol français de familles “nomades”, de 1940 à1946. Son combat contre l’intolérance, le rejet et la bêtise reste malheureusement d’actualité. »
« Le Paria » specifies:
« Politicians have never abandoned the age-old technique of the scapegoat, travelers remain the most discriminated against French citizens. Some 400,000 French people see their rights violated on a daily basis. Raymond Gurême is one of the rare survivors of a hidden page in the history of France: that of the internment on French soil of “nomadic” families, from 1940 to 1946. Unfortunately, his fight against intolerance, rejection and stupidity remains relevant today. »

Je me suis plongée avec grand intérêt dans tout ce que j’ai trouvé sur cette personnalité si attachante . Eh bien… je reviendrai vous en parler, il y en a à dire bien plus que le format de mes petits textes…
I immersed myself with great interest in everything I found about this endearing personality. Well … I will come back to tell you about him, there is much more to say than the format of my little texts …

Pendant que Paul jardine, tond et arrose, je fais « mes exercices ». J’ai décidé d’arrêter les séances de kiné fin avril alors que la rééducation doit se prolonger pendant deux mois de plus : je la ferai moi-même à la maison, les trois kinésithérapeutes qui me soignent sont d’accord à condition que je n’abandonne pas.
While Paul gardens, mows and waters, I do « my exercises ». I decided to stop the physiotherapy sessions at the end of April when the rehabilitation must last for two more months: I will do it myself at home, the three physiotherapists who treat me agree on condition that I do not give up.

Je me suis encore fait plaisir…
Je vous ai déjà parlé du groupe « Les Goguettes » (en trio mais à quatre) et je n’en ai pas fini, ils renouvellent sans arrêt leurs parodies. « C’est la chenille qui redémarre » de la bande à Basile est devenue « c’est la Covid qui redémarre ».
I still had fun …
I have already told you about the group « Les Goguettes » (in trio but in four) and I am not finished, they are constantly renewing their parodies. « C’est la chenille qui redémarre » from la bande à Basile has become « c’est la Covid qui redémarre ».

Beaucoup plus sérieux, du plaisir quand même, ô comment !
Nous allons parfois sur le site des Mutins de Pangée.
Nous avons regardé « Je m’appelle humain », un film documentaire sur Joséphine Bacon, poète innu remarquable.
« Je n’ai pas la démarche féline » dit-elle, « j’ai le dos des femmes ancêtres, les jambes arquées de celles qui ont portagé, de celles qui accouchent en marchant (…). C’est dans le Nutshimit qu’on trouvait notre identité, notre culture. »
Elle a pourtant été privée de l’affection des siens, encore une !, volée à sa famille pour être scolarisée pendant des années et des années. À cause de cela, elle ressent en elle « un vide » dit-elle, et elle a le regret permanent de ce vide qui l’a empêchée sans doute d’aimer suffisamment ses enfants. Pourtant, cette belle femme est pétrie d’amour et d’humanité. Écouter cette voix pleine de sagesse et de bonté me fait une impression profonde. Elle est pour moi comme une amie de toujours.
Much more serious, fun all the same, oh how!
We sometimes go to the site of les Mutins de Pangée.
We watched « Je m’appelle humain », (« my name is human »), a documentary film about Joséphine Bacon, a remarkable Innu poet.
« I don’t have the feline gait, » she says, « I have the backs of ancestor women, the arched legs of those who have carried forward, of those who give birth while walking (…). It’s in the Nutshimit that we found our identity, our culture. »
Yet she has been deprived of the affection of her family, another!, stolen from her family for schooling for years and years. Because of this, she feels « an emptiness » inside of her, she says, and she constantly regrets this emptiness which has probably prevented her from loving her children enough. Yet this beautiful woman is steeped in love and humanity. Listening to this voice full of wisdom and kindness makes a deep impression on me. She is like a lifelong friend to me.

Nous allons regarder aussi « warrior women », la lutte des femmes amérindiennes. ll y aura à l’évidence des points communs, mais ce sera sans doute une histoire bien différente.
We are also going to watch « warrior women », the struggle of Native American women. There will obviously be some commonalities, but it will undoubtedly be a much different story.

D’après mes sources, que vous trouverez peut-être, que je vous donnerai une autre fois, salmigondis gloubi-boulga et tohu-bohu sont des synonymes, je trouve cela extrêmement étonnant !
According to my sources, which you may find, which I will give you another time, salmigondis gloubi-boulga and tohu-bohu are synonyms, for me this is extremely surprising!

Photos : trouvées sur le web (merci aux Mutins de Pangée et au Paria), ou dans les archives de notre voyage 2009 au Portugal.
Photos: found on the web (thanks to les Mutins de Pangée and Le Paria), or in the archives of our trip to Portugal, year 2009.

6 réflexions sur « Salmigondis gloubi-boulga et tohu-bohu »

  1. Ah je la reconnais bien cette station Bercy de la ligne 6 !
    Sympa cette initiative d’Attac, qui dénonce l’écart de plus en plus important entre la classe la plus riche et la plus démunie…
    Quand on pense que la distribution de bénéfices aux actionnaires a augmenté cette année par rapport à l’exercice 2019, on ne peut que s’indigner.
    Intéressante aussi cette histoire de Raymond Gureme. Je suis sidéré de lire qu’il a été passé à tabac en 2014, soit à près de 90 ans ! Indignation encore ! J’ai voulu en savoir plus en cliquant sur le lien, mais celui ci ne fonctionne pas malheureusement 🙁

        • Alors là, j’en perds mes vagues notions de latin et/ou d’informatique !

          Fais une recherche par mot-clé, Raymond Gurême, Isabelle Lignier, Le Paria… Moi, en tapant le nom de Raymond, je trouve trois vidéos et un article sur Wikipédia… Une fois que tu commences à tenir un fil, y’a tout qui suit !

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