In Italia sempre più lontano

Plutôt que de commenter l’actualité, je vous incite vivement à lire sur le blog de Mona Chollet un point de vue fort intéressant car elle évite le piège de l’émotion pure.
Elle voit dans une indifférence largement partagée « les effets de longues années de déshumanisation et de diabolisation des musulman-es. »
Nous devons nous rappeler que la majorité des gens, quelle que soit leur nationalité, ne souhaite pas que l’on se massacre. Les peuples ne sont pas responsables des conflits mais payent le prix fort.

Ça fait du bien d’échapper à la pensée unique !
Rather than commenting on current events, I strongly encourage you to read a very interesting point of view on Mona Chollet’s blog because she avoids the trap of pure emotion.
She sees in a widely shared indifference « the effects of long years of dehumanization and demonization of Muslims. »
We must remember that the majority of people, regardless of their nationality, do not want to see massacres. The people are not responsible for the conflicts but pay the high price.

It feels good to escape from single-minded thinking!
LIEN — LINK
https://www.la-meridienne.info/Sortir-de-l-enfer

La semaine dernière, j’ai conclu ma publication avec la photo du couchant sur le lac d’Iseo vu depuis la fenêtre à Sulzano ; j’ai beaucoup hésité et j’ai rajouté encore une flopée de photos. Après avoir encore hésité, j’ai pris une bonne paire de gros ciseaux et critch cratch, j’ai coupé tout ça : j’aime bien publier au plus près de l’événement, mais il y a beaucoup à raconter, alors ça prend du temps, je dois m’y faire. Ce serait gâcher de rédiger des pages interminables… pour en finir plus vite.
Last week I concluded my publication with the photo of the sunset over Lake Iseo seen from the window in Sulzano; I hesitated a lot and added a bunch of photos. After some more hesitation, I took a good pair of big scissors and critch cratch, I cut it all off: I like to publish as close as possible to the event, but there is a lot to tell, so it takes time, I have to get used to it. It would be a waste to write endless pages… just to get it over with faster.

D’ailleurs, pendant ce voyage, nous ressentons une certaine saturation, presque de la fatigue, à force de voir de nouveaux paysages, d’avoir de nouvelles impressions. À Pise, il y a très longtemps, nous sommes allés voir la célèbre tour et la cathédrale au milieu des appareils photos et des touristes souvent japonais, puis nous avons arpenté la vieille ville calme et belle, presque déserte, nous avons marché au long de l’Arno et nous n’avons plus vu que peu de touristes. Et nous les avons plaints, un peu, les pressés, ceux qui ratent ces quartiers remarquables.
Mais s’ils avaient investi ces lieux, la magie en aurait disparu.
Après tout, ce voyage est constitué de sauts de puce, environ deux cents kilomètres à chaque fois, trois nuits à Bussoleno, autant à Castelletto sopra Ticino, quatre à Sulzano, jusqu’à notre arrivée à Levico Terme, j’y arriverai. Et en vous faisant partager la longueur de cette approche, je vous fais peut-être mieux partager nos impressions.
Moreover, during this trip, we feel a certain saturation, almost fatigue, from seeing new landscapes, from having new impressions. In Pise, a very long time ago, we went to see the famous tower and the cathedral in the middle of the cameras and tourists who were often Japanese, then we wandered around the calm and beautiful old town, almost deserted, we walked along the Arno and we saw very few tourists. And we pitied them, a little, those in a hurry, those who miss these remarkable neighborhoods.
But if they had taken over these places, the magic would have disappeared.
After all, this trip is made up of small hops, about two hundred kilometers each time, three nights in Bussoleno, as many in Castelletto sopra Ticino, four in Sulzano, until we arrive in Levico Terme, I will tell you about it. And by sharing with you the length of this approach, I am perhaps sharing our impressions with you better.

Au lendemain de notre grimpette sur Monte Isola, Paul trouve une balade intéressante, plutôt à plat. Le départ n’est pas facile à trouver, en réalité nous ne le trouvons pas, et finalement, c’est jusqu’au sanctuaire de Santa Maria del Giogo que nous marchons, avec encore une fois un dénivelé, plus raisonnable.
Avec vue, photos ci-dessus, sur un grand village (une petite ville) qui s’étire au loin sur les pentes d’une vallée, puis sur le lac d’Iseo.
Un chasseur alpin monte la garde, je parlerai encore des chasseurs alpins…
Nous avons laissé la voiture à quelques kilomètres, mais certains viennent jusqu’ici avec leur véhicule. Le nôtre ne passerait pas, trop près du sol…
The day after our climb on Monte Isola, Paul found an interesting walk, rather flat. The start is not easy to find, in reality we do not find it, and finally, it is to the sanctuary of Santa Maria del Giogo that we walk, with once again a more reasonable difference in altitude.
With a view, photos above, of a large village (a small town) stretching into the distance on the slopes of a valley, then onto Lake Iseo.
An Alpine hunter stands guard, I will talk again about Alpine hunters…
We left the car a few kilometers away, but some come here with their vehicle. Ours wouldn’t pass, too close to the ground…

Le dernier kilomètre est en sens unique et soumis à une étrange priorité : tous les quarts d’heure, soit on passe, soit on ne passe pas, puisqu’il est impossible de se croiser. À huit heures tu peux monter, à huit heures et quart tu peux descendre, et ainsi de suite.
The last kilometer is one-way and subject to a strange priority: every quarter of an hour, you either pass or you don’t, since it is impossible to pass each other. At eight o’clock you can go up, at a quarter past eight you can go down, and so on.

Avant de quitter Sulzano, avec cette fois vue sur le Monte Isola mais pas au soleil couchant, et l’île Saint-Paul qui n’est plus « emballée » par Christo, nous partons cette fois explorer les « torbiere del Sebino » tout au long d’un joli chemin bien aménagé.
Before leaving Sulzano, this time with a view of Monte Isola but not at sunset, and the island of Saint-Paul which is no longer « wraped » by Christo, this time we set off to explore the « torbiere del Sebino » all the way to along a pretty, well laid out path.

Sulzano
Île Saint-Paul
Tourbières — Bogs

Voici une jolie collection d’arbres, dans une propriété privée à laquelle nous n’avons pas accès. Ceux qui vivent là sont peut-être envahis par les moustiques, mais le cadre est superbe.
Here is a lovely collection of trees, on private property to which we do not have access. Those who live there may be invaded by mosquitoes, but the setting is superb.

Mangé par un arbre
Eaten by a tree

Un jeune lapin sans expérience attend tranquillement que je fasse la photo.
A young, inexperienced rabbit waits quietly for me to take the photo.

Un dernier tour en bateau tout autour de Monte Isola
One last boat ride around Monte Isola

Il n’est pas facile de circuler dans ces régions montagneuses, les viaducs sont abondants, et nous comptons vingt longs tunnels pendant les quarante premiers kilomètres de notre nouvelle étape !
It is not easy to travel in these mountainous regions, viaducts are abundant, and we have twenty long tunnels during the first forty kilometers of our new stage!

Nous voilà à Levico Terme, notre « camp de base » pendant une semaine. De là nous commencerons par nous rendre à Asiago sur les traces de Mario Rigoni Stern, l’écrivain disparu.
Here we are at Levico Terme, our « base camp » for a week. From there we will start by going to Asiago in the footsteps of Mario Rigoni Stern, the deceased writer.

2 réflexions sur « In Italia sempre più lontano »

  1. L’actualité est tellement déprimante…
    Merci pour cette évasion en Italie, ça fait rêver.
    Et tout de même, l’ile St Paul c’est la classe !

    • L’île St Paul, c’est la classe, bien entendu !
      Mais pour ce qui est de la déprime, je vais bientôt parler de Mario Rigoni Stern, « le sergent dans la neige », qui a combattu pendant des années. Avant de devenir pacifiste, bien placé pour savoir de quoi il parlait ! Le passé aussi peut être déprimant !

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