Helper… et après ?

Fiona est arrivée le 21 août, au moment précis où l’on était en plein chantier dans la cuisine : il y avait un besoin urgent de rénovation. Elle n’a pas assisté au démontage, mais à la  reconstruction.

Marie et Béatrice étaient encore là.

Le lendemain le carrelage était posé : Fiona a beaucoup aidé pour le nouvel aménagement de la pièce.

Les travaux à l’extérieur ne manquaient pas non plus.

Récolte de framboises, de haricots… Coulis de tomates. Démontage des rames de haricots posées par Paul et Janet…

Avec Fiona, nous avons parlé français. Elle s’exprime très bien avec peu d’accent. Quand Béatrice et Marie étaient encore là, tout le monde parlait français.

Son compagnon, Jonny, est arrivé le 4 septembre et tous deux sont partis en Savoie pour un autre contrat Help X. C’est lui qui a conduit la voiture de Fiona depuis l’Angleterre, maintenant ils peuvent voyager plus facilement.

Le 10 novembre, Fiona nous a invités à Châtillon où elle travaille maintenant. Plaisir de se revoir et d’échanger les nouvelles – le blog, oui, bien sûr, mais ce n’est pas pareil.

Elle nous a montré les photos de leur séjour en Savoie, des randonnées en montagne, de « via ferrata ». Le travail demandé était organisé d’une façon très différente, et tous deux ont pu profiter de journées de liberté, aussi bien pour les balades que pour chercher du travail.

Aujourd’hui, Fiona est assistante d’anglais à temps partiel dans une école. L’ambiance est plaisante, elle est entourée de gens sympathiques. Elle habite une maison dont les enfants, devenus grands, sont partis : de la place lui est restée, dans une chambre bien sûr, mais aussi partout ailleurs dans la maison, et, surtout, dans le cœur de ses hôtes.

Elle a beaucoup de chance : il y a tant de gens isolés, solitaires, dans un pays dont ils connaissent la langue mal, ou pas du tout ! La vie dans la solitude est tellement difficile, si on ne l’a pas choisie !

Pourtant je trouve qu’elle a eu du courage pour s’engager sans connaître. Elle habite une petite ville qui a beaucoup de caractère et de charme, dans une maison un peu étrange car c’était autrefois un atelier : il en reste un salon immense avec une grande baie, de grands volumes. Nous avons croisé ses hôtes qui s’absentaient ce jour-là. Même en leur absence, on perçoit la chaleur humaine dans leur domicile.

J’admire Fiona qui a fait le choix de partir de son pays pour longtemps. J’admire les « helpers », car ils sautent dans le vide. Pour nous, chaque nouvelle personne est d’abord quelqu’un à rencontrer, quelqu’un que nous désirons connaître. Nous aussi, nous sautons dans le vide, mais c’est une aventure sans risque : nous sommes chez nous. Nous voyageons sans bouger en rencontrant ces personnes très diverses.

Je suis heureuse de pouvoir penser à chacun d’entre vous quand mes yeux se portent ici ou là. Pas seulement sur le souvenir des photos, mais aussi sur les aménagements auxquels vous avez participé.

 

 Helpers… and after ?

 

Fiona arrived on Aug. the 21st, exactly when there was much work in the kitchen: there was an urgent need of renovation. She was not there when we unbuilt it, but she was there during reconstruction.

Marie and Béatrice were still there.

The next day the tiles were set: Fiona helped a lot for the new kitchen layout.

There was stil much to do outside.

Harvesting raspberries, beans… Preparing tomatos. Disassembling the pole we used for the bean that were installed by Paul and Janet…

With Fiona, we spoke French. She speaks very well with little accent. When Beatrice and Mary were still there, everyone spoke French.

Jonny, his boy-friend, arrived on September 4th and they both went to Savoie for another  HelpX contract. He  drove Fionas’s car from England, now they can travel more easily.

On November 10th, Fiona invited us to Chatillon, where she now works.We were happy to meet her a new time and to exchange news – there is the blog of course, but il is not the same.

She showed us pictures of their stay in Savoie, trekking in the mountains, « via ferrata ». The required work was organized in a very different way, and both were able to enjoy days of freedom, for walking or searching work.

Now Fiona is a part-time English assistant in a school. The atmosphere is pleasant, she is among friendly people. She lives in a house where the children, grown up, were gone: she has space for herself in her bedroom, of course, in the whole house, and also in her guests’ hearts.

She is very lucky: there are so many people who are isolated, lonely, in a country where they speak the language poorly or not at all! Life in solitude is so difficult, if you do not choose it!

But I think that she is courageous because commiting without knowing. She lives in a small town that has much character and charm, in a house that is a little strange, because it was formerly a workshop: there, a huge living room with a large bay remaining, big volumes. We met shortly her hosts who were absent that day. Even in their absence, we could fell the human warmth in their home.

I admire Fiona who made the choice to leave her country for a long time. I admire the « helpers » as they jump into the void. For us, every new person is first someone to meet, someone we want to know. We also jump into the void, but it is an adventure without risk: we’re at home. We travel without moving by meeting these very diverse persons.

I am happy to think of each of you when my eyes are here or there. Not only on the memory of the photos, but also on the different works you did.

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