Inattendus

Quand les helpers nous quittent, nous ne savons pas si  nous les reverrons un jour… En novembre, nous avons eu le plaisir de revoir Rose, et de rencontrer non pas Janet mais Eli, un élève à elle qui voulait à tout prix passer par chez nous lors de son voyage en Europe.

C’est un an et demi après son séjour chez nous que Rose est revenue.
Revenir n’a pas été facile. Quand elle nous a téléphoné qu’elle se trouvait avec un camionneur encore assez loin de Lyon, on lui a suggéré de prendre contact avec Sébastien.

Le sympathique conducteur a attendu que Séb soit au lieu de rendez-vous avant de repartir. Et c’est ainsi que Rose qui chantait pour le bébé kangourou, il y a si longtemps, a rencontré Séb qui avait pris soin du kangourou en question.

Après l’étape lyonnaise de Rose, nous sommes allés l’attendre à l’arrêt du bus à Crémieu, après quoi nous avons fait une belle balade jusqu’à l’étang de Ry, puis retour par la brasserie où Rose s’est mise au piano… mais il a besoin d’être accordé !

Au Maroc, elle a fait de gros progrès en français. Maintenant, elle chante aussi en turc.

Bien sûr, nous nous sommes confrontés une nouvelle fois aux difficultés du français : « costume » a deux sens, « se costumer » n’en a qu’un… Nous ne savons toujours pas comment expliquer la différence entre « savoir » et « connaître ».

Nous avons chanté toutes les deux, une bonne façon d’échanger nos révélations. Rose a découvert « une sorcière comme les autres », un beau défi à relever pour elle aussi ! Avec Paul on a essayé chant accordéon et guitare… « Mon amant de saint Jean » est universellement connu, et Rose a appris « Marie-Lison » en deux minutes !

« Les Charbonniers de l’enfer », Claire Pelletier, il n’y a pas de limite à la liste des artistes que je désire lui faire connaître.

Nous lui avons fait découvrir la cascade de Luiset.

Au Charbinat, elle a bien sûr trouvé comment se rendre utile. Elle a aussi aidé à remplir le stère de bois et à repiquer notre datura : cette plante est gigantesque et nous apprenons un peu tard qu’elle craint le gel. Dans un pot elle aura d’abord du mal à s’adapter, puis elle redeviendra florissante.

En prévision du froid nous ramassons sous la serre tous les poivrons et aubergines. Après ces activités paysannes, nous retournons passer quelques heures à Lyon, visiter les traboules de la Croix-Rousse que nous venons de découvrir, et nous aurons en soirée chez Séb le plaisir d’un concert exclusif !

Le musée de la miniature continue à nous fasciner.

Rose ajoute une touche personnelle à la publicité :

Après une semaine très active, pleine d’enthousiasme et de joie exubérante, le moment de se séparer à nouveau, et pour combien de temps !, finit par arriver. Je dépose Rose à un péage d’autoroute : le temps de remonter dans ma voiture, je la vois partir dans un gros camion qui file vers l’Italie !

Beaucoup de temps a passé depuis ce départ : maintenant, Rose est en Chine après un séjour à Taïwan. Nous espérons qu’elle a rencontré Joanna.

On peut l’écouter ici. On trouve aussi facilement des vidéos en tapant « Rose Goossen ».

Eli

La visite d’Eli a été très différente, d’abord parce que nous ne le connaissions pas, ensuite parce qu’il n’est pas resté longtemps. Il s’est montré opiniâtre ! Il a pris contact en septembre, alors que nous préparions notre séjour en Bretagne, mais c’est seulement deux mois plus tard qu’il a réussi à nous rencontrer.

Pendant son long séjour en Europe, Eli a voyagé en train : nous l’avons retrouvé à la gare de la Tour du Pin.

Nous avons découvert ensemble le château saint Germain à côté d’Ambérieu. Une montée raide et un site en ruine, avec beaucoup de travaux de réhabilitation. Une histoire difficile à comprendre pour un étranger, et même pour nous.

Le château de saint Germain vous est présenté sous ce lien par les très actifs amis du château, que je cite ci-dessous :
« Pour en savoir plus: http://amisdesaintgermain.wix.com/chateau
Le château de Saint-Germain, commune d’Ambérieu-en-Bugey (Ain) de nos jours avec la restitution de la maquette du château en 1355. Pour les Amis de Saint-Germain et son Château. D’après les travaux de recherche d’Alain Kersuzan. »

Leur vidéo est explicite !

Après avoir pris tout notre temps à tenter de comprendre ces ruines, nous allons pas loin de là, au château des Alymes que Paul et moi avons visité il n’y a pas longtemps. Malgré le froid, quelques visiteurs sont là, affrontant l’humidité et les nuages bas !

J’apprécie pour ma part beaucoup le résultat des recherches étymologiques : le fait de « chaperonner » un oiseau (lui maintenir sur la tête un petit capuchon de cuir pour l’aveugler momentanément) a remplacé la pratique consistant à coudre en partie des yeux des rapaces, afin de les calmer ! Le chaperon est venu d’Orient avec les croisades.

« Débonnaire » désignait un faucon particulièrement satisfaisant et coopératif, trouvé donc  littéralement sur une bonne aire.

« Avoir de l’entregent » : On habituait l’oiseau à sortir au poing de son maître et à circuler au milieu du monde « entre gens de bonne compagnie.»

« Niais » : qui vient du nid.

« Hagard » désignait alors le caractère sauvage du faucon capturé adulte, pas habitué à l’homme, contrairement au « niais ».

Le lendemain de cette balade, il a fallu passer en mode « hiver ».  Paul démonte et rentre les cuves à eau, remplit le stère de bois, rentre des plantes, place des tuteurs, fait du rangement dans l’atelier, range le tracteur, etc. Eli l’aide un moment.

Puis organise un voyage compliqué car il va à Rotterdam mais veut passer par Beaune, ce qui réduit les choix possibles.

Les deux visites racontées ici étaient inattendues, chacune à leur façon. Après cela, le froid est arrivé, et même la neige le 20 novembre, très précoce. Une longue panne d’électricité ce jour-là a causé quelques problèmes.

Le quotidien a repris. Parfois nous gardons Violette un petit moment, évitant à ses parents une organisation très compliquée. David et Maria, devenus morestellois, cherchent du travail, mais organisent aussi leur voyage en Espagne prochainement.

Je prépare le grand événement qui aura lieu début décembre…

 

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